Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a exécuté l’ultimatum qu’il avait posé au ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel mardi après-midi et a annulé son rendez-vous avec celui-ci.
Netanyahou avait averti Gabriel lundi que sa rencontre avec des représentants de plusieurs organisations radicales de gauche, y compris BeTselem et Breaking the Silence, était inacceptable et qu’il annulerait la rencontre entre les deux dirigeants si Gabriel ne renonçait pas à ses projets.
Gabriel a répondu à l’ultimatum en disant: « Il est tout à fait normal pour nous de rencontrer des représentants d’organisations civiles lors d’une visite diplomatique, car vous n’avez pas une impression complète du pays lorsque vous rencontrez uniquement le gouvernement. Il faut parler à des artistes, des écrivains et même des organisations critiques « .
« Imaginez si le Premier ministre israélien… était venu en Allemagne et avait voulu rencontrer des gens qui critiquent le gouvernement et si nous avions dit que ce n’est pas possible… Ce serait impensable ».
Gabriel a été informé que sa rencontre avec le Premier ministre était annulée lors d’une réunion avec le président Reuven Rivlin.
Le ministre de l’Éducation Naftali Bennett a approuvé l’ultimatum du Premier ministre mardi.
« Nous soutenons le Premier ministre Netanyahou dans sa décision concernant la visite du ministre allemand des Affaires étrangères », a déclaré Bennett. « Breaking the Silence n’est pas une organisation anti-Netanyahou, c’est une organisation anti-Tsahal ».
Michael Oren, ministre délégué Koulanou, quant à lui, a expliqué sur Galé Tsahal que la visite du ministre allemand en Israël avait pour but d’améliorer son standing politique chez lui : « Il y a des leaders politiques qui ont des problèmes domestiques, alors ils viennent ici et interviennent. Il arrive ici et il prétend qu’il rencontre des dirigeants associatifs, mais ne racontons pas d’histoires – ils viennent ici et ne rencontrent que certaines associations, une certaine fraction du spectre politique israélien. Quand un ministre allemand des affaires étrangères est-il venu ici et a-t-il rencontré le chef d’une association de la société civile classée à droite? Jamais. »
La presse israélienne a en outre largement démontré que ces associations de l’extrême-gauche anti-sioniste n’existent que grâce au financement étranger, notamment allemand, et n’ont aucune base populaire et aucune légitimité démocratique.