Source : ISRAELDEFENSE – Eiyal Pinko
Le chef du département de biologie de l’Université de Harvard, le Dr Charles Lieber, 61 ans, est considéré comme une sommité mondiale en biologie. De 2012 à 2017, le Dr Lieber a séjourné à l’Institut biologique de Chine et y a créé des laboratoires de recherche.
Fin janvier de cette année, le département américain de la Justice a annoncé, que le Chef de recherches en biologie et en chimie de l’université de Harvard, ainsi que deux universitaires chinois, étaient accusés d’espionnage au profit de la Chine. Deux chercheurs chinois de l’Institut biologique de la ville de Wuhan, l’un lieutenant-colonel et l’autre major de l’armée chinoise, étaient chercheurs en biologie fondamentale. Ils n’ont pas satisfait à l’obligation légale, de signaler aux autorités américaines, qu’ils étaient toujours en service actif dans l’armée chinoise.
L’un de ces chercheurs a réussi à s’échapper et est rentré en Chine. L’autre, par contre, a été arrêté, in extremis, début décembre 2019 à l’aéroport international de Boston, au moment, où il montait dans un avion en partance pour la Chine. Dans ses bagages, les douaniers américains ont trouvé 21 flacons de matériel biologique. C’était le produit d’expériences menées, dans le laboratoire de l’université d’Harvard.
Le chef du Département de biologie de l’Université de Harvard, Charles Lieber, considéré comme une sommité mondiale dans son domaine, a reçu de nombreuses subventions de l’American National Institutes of Health (NIH) et du Département de la Défense. Charles Lieber s’occupait probablement des projets de recherche, liés à la guerre biologique. Parallèlement à sa charge universitaire d’Harvard, Dr Lieber a perçu des subventions de recherche du Wuhan City Biological Institute en Chine, où il est considéré comme un scientifique d’importance stratégique. Curieusement, ce scientifique a omis, comme la loi l’y oblige, de déclarer les sommes reçues de ses activités en Chine aux autorités américaines. De plus, entre 2012 et 2017, le Dr Lieber a installé des laboratoires de recherche à l’Institut biologique en Chine.
Dans les médias des États-Unis, sont apparues des accusations contre le Dr Lieber, qui aurait aidé les Chinois, dans leurs recherches sur la guerre biologique et notamment dans des recherches sur le virus corona. En effet, de 2012 à 2017 à l’Institut biologique de Wuhan, le virus corona aurait été amélioré, selon un processus d’ingénierie, basé sur un composant d’ADN, présent chez les chauves-souris.
Cette affaire jette un nouvel éclairage sur l’espionnage industriel et académique de la Chine, dans le monde occidental. La Chine déploie des efforts multiples et agressifs pour collecter des informations, dans presque tous les domaines : technologiques, économiques, l’intelligence artificielle, la chimie des matériaux, l’aviation, la propulsion, et bien plus encore.
Les efforts d’espionnage industriel et universitaire chinois sont repartis sur plusieurs initiatives. Des délégations d’étudiants chinois, viennent étudier et faire des recherches dans des universités les plus prestigieuses. Ces étudiants, souvent brillants, accèdent à des bases de données scientifiques, les plus protégées. Par ailleurs, les Chinois débauchent des chercheurs et ingénieurs au top niveau international, les meilleurs dans leur domaine, en leur offrant des salaires mirobolants et des conditions de vie des plus avantageuses.
Les investissements chinois dans les universités et instituts de recherche en Europe et aux Etats-Unis sont colossaux. Le fruit des recherches avec des capitaux chinois appartient contractuellement à la Chine. Le réseau d’instituts « Confucius », prétendument utilisé pour promouvoir et diffuser la culture chinoise dans le monde, est en fait un outil d’espionnage industriel et scientifique chinois.
Les services chinois n’hésitent pas à mener des cyber-attaques contre les instituts de recherche, les industries de défense et la haute technologie occidentale. Ils vont jusqu’à piéger les ordinateurs personnels des chercheurs par l’insertion d’équipements, en jargon d’espionnage appelés « traités ». Ce sont des équipements où a été installé un logiciel pirate, qui transmet le contenu du disque dur, à l’insu de son propriétaire. EG♦
Édouard Gris, MABATIM.INFO
Traduction et adaptation