Arrestation de soldats à Sdé Teiman pour violence contre un prisonnier de Gaza

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Lundi dernier, plusieurs soldats de réserve ont été arrêtés à la base de Sdé Teiman, suite à des suspicions de sévices graves infligés à un détenu terroriste. Ce dernier, gravement blessé, a été transféré à l’hôpital, déclenchant ainsi une enquête menée par la division des enquêtes criminelles de l’armée israélienne.

L’incident a commencé lorsque des responsables de la division des enquêtes criminelles se sont rendus à Sdé Teiman pour interroger les soldats soupçonnés. À leur arrivée, une émeute a éclaté alors que certains tentaient d’aider les suspects à échapper à l’arrestation. L’armée israélienne a affirmé sa détermination à mener l’enquête à terme, malgré les troubles.

Dans une déclaration officielle, l’armée a précisé : « Suite à une suspicion de maltraitance grave envers un détenu à Sdé Teiman, une enquête de la police militaire a été ordonnée par le bureau du procureur militaire. » Le procureur général a ajouté : « Il est crucial de respecter la loi, même en temps de guerre. Je soutiens pleinement l’avocat général militaire et les forces de l’ordre dans leur mission de faire respecter la loi de manière juste et professionnelle. »

Les réactions politiques à ces arrestations n’ont pas tardé. Plusieurs députés de la Knesset, appartenant principalement à la coalition au pouvoir, ont vivement critiqué l’opération. Yuli Edelstein, président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, a annoncé la tenue d’un « débat urgent » pour discuter des arrestations et de la conduite des autorités militaires. « Je ne peux accepter les scènes que nous avons vues à Sdé Teiman. Nos soldats ne sont pas des criminels et cette persécution doit cesser », a déclaré Edelstein.

 

Le député Hanoch Milvetsky, également du Likoud, a exprimé sa désapprobation en quittant une session de vote de la commission des finances, perturbant ainsi le processus législatif. « L’absurdité juridique progressiste qui ravage notre pays doit cesser immédiatement », a-t-il proclamé.

Le parti d’extrême droite Otzma Yehudit et le député Tzvi Sukkot du Parti sioniste religieux ont annoncé qu’ils se rendraient à Sdé Teiman pour manifester leur soutien aux soldats détenus.

Ces événements soulèvent plusieurs questions critiques. D’une part, le refus des soldats de se conformer aux ordres et la tentative de certains de fuir révèlent un malaise profond au sein de Tsahal. D’autre part, la nécessité d’enquêter sur les violations des droits de l’homme est cruciale pour éviter les sanctions internationales et maintenir la légitimité morale d’Israël.

 

L’implication des députés et des ministres dans ces événements indique une fracture politique et sociale. La critique sévère du système judiciaire et des forces de l’ordre par des figures politiques influentes affaiblit le respect de l’État de droit, déjà mis à mal par les tensions internes.

L’arrestation de soldats à Sdé Teiman pour abus présumés sur un détenu terroriste et les réactions en chaîne qui en ont découlé mettent en lumière les défis complexes auxquels Israël est confronté. Entre le respect des droits de l’homme, la nécessité de maintenir l’ordre militaire et les tensions politiques internes, l’équilibre à trouver est délicat. Il est impératif que l’État israélien et ses institutions réaffirment leur engagement envers la justice et l’intégrité morale pour préserver la cohésion nationale et la confiance internationale.

 

Jforum.fr

 

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