L’Italie fait également partie des pays européens qui aident Israël militairement de façon significative. La Grande-Bretagne soutient aussi l’Etat hébreu. La France, elle, a une histoire particulière puisqu’elle a été pendant 30 ans le premier fournisseur d’armes à Israël. L’armée israélienne s’est d’abord équipée avec les Mirage français ou les chars AMX français. Et les ingénieurs français ont aidé les Israéliens à se doter de l’arme atomique.
Mais depuis longtemps, les Américains ont remplacé les Français. Et désormais, les ventes d’armes françaises à Israël ne représentent plus que 20 millions d’euros par an. Ce qui n’est pas grand-chose. La France n’est plus un partenaire militaire important pour Israël. Depuis le 7 octobre, le ministère de la Défense français a simplement souligné qu’il avait renforcé sa coopération en matière de renseignement. Autrement dit, on ne leur vend plus des chars, on échange des informations…
Israël compte sur lui-même… et sur les Etats-Unis
Il n’y a que deux pays qui contribuent vraiment à l’armement d’Israël. Et le premier, c’est… Israël. L’industrie militaire israélienne est florissante. Elle exporte dans le monde entier. Les Israéliens sont les meilleurs pour les systèmes de défense antiaérienne, les boucliers antimissiles. Leurs chars Merkava sont aussi parmi les meilleurs, leurs canons aussi bons que les Caesar français. Les drones israéliens sont également très performants. C’est un pays qui, désormais, compte d’abord sur lui-même, et sur les Etats-Unis.
Israël est le pays que les Etats-Unis ont le plus soutenu militairement, une aide massive et constante. Il y a 40 ans, Ronald Reagan expliquait qu’Israël était le plus grand porte-avions des Etats-Unis. Depuis le 7 octobre, Joe Biden a maintenu ce soutien, mais avec de plus en plus de réserves au fur et à mesure que les bilans s’alourdissent à Gaza. Jeudi, le président américain a affirmé que les opérations militaires israéliennes étaient « exagérées » et que la souffrance de la population palestinienne devait cesser. Mais ce n’est pas du tout ce qui se passe actuellement avec l’offensive sur la ville de Rafah, au sud de Gaza ».