Après une réunion des sages du judaïsme sur la loi de conscription, Goldknopf démissionne de son poste ministériel

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Le ministre Yits’hak Goldknopf a annoncé sa démission de son poste de ministre au sein du cabinet du Premier ministre, mais continuera d’exercer en tant que ministre du Logement et de la Construction. Dans sa lettre de démission, il explique : « Avant la formation du gouvernement, sur instruction de mes maîtres spirituels, il avait été convenu que j’occuperais ce poste en tant que garantie pour faire avancer la loi sur le statut des étudiants en Tora. »

JDN – Yanki Cohen

Yits’hak Goldknopf, ministre du Logement, a déclaré que sa décision est l’application directe des accords pris par les “Grands d’Israël”, les guides spirituels de la communauté orthodoxe.

Dans sa lettre adressée au Premier ministre Benjamin Netanyahou, Goldknopf a précisé que sa nomination avait pour but initial de servir de garantie pour promouvoir la loi sur l’enrôlement des étudiants en Tora : « Je rends cette garantie et vous remets par la présente ma démission du poste de ministre auprès du Premier ministre », a-t-il écrit.

Cette décision intervient un jour après que le parti Judaïsme unifié de la Tora a annoncé son intention de boycotter les votes à la Knesset si aucun progrès n’était fait sur cette loi, aggravant ainsi la crise au sein de la coalition.

Polémique autour d’une chanson à une noce

La veille, Goldknopf a été filmé dansant à un mariage familial sur une chanson aux paroles provocantes : « Nous ne croyons pas au règne des mécréants, et nous ne nous présentons pas dans leurs bureaux d’enrôlement. »

Cette scène a déclenché une vague de réactions indignées de toutes les composantes de l’échiquier politique.

Le ministre de l’Aliyah et de l’intégration, Ofir Sofer, a déclaré : « Goldknopf ne mérite pas d’être ministre dans le gouvernement d’Israël. Celui qui ne peut condamner clairement un acte aussi honteux ne peut faire partie de la direction du pays en ces temps si difficiles. Des familles endeuillées et des parents de blessés voient ces images ignobles en boucle – cela leur déchire le cœur. Quel message leur envoie-t-on ? Que des considérations politiques priment sur l’honneur des soldats tombés ? C’est une ligne rouge qu’il ne faut pas franchir. »

Le chef du camp national, Benny Gantz, a attaqué : « Ce n’est pas le deep state. C’est de la subversion depuis l’intérieur du gouvernement, et cela nuit à l’État d’Israël. La seule réponse à ce comportement : une lettre de licenciement et une convocation à l’armée. Tout autre message est une gifle aux soldats de Tsahal. Seul un gouvernement d’union sioniste peut sauver la sécurité d’Israël. »

L’ancien Premier ministre Naftali Bennett a réagi en appelant à l’arrêt des financements : « Les tweets « indignés » des ministres n’ont aucune valeur tant qu’en parallèle, ils approuvent des budgets qui encouragent l’évitement du service militaire. Nous n’avons pas besoin de condamnations symboliques — mais d’un acte concret : l’arrêt immédiat des financements qui encouragent l’insoumission. »

Goldknopf se justifie, Netanyahou le soutient

Suite à ces nombreuses critiques, Goldknopf a publié une déclaration dans laquelle il clarifie qu’il désapprouve fortement la chanson en question : « Les tentatives de division et d’incitation ne cessent jamais », a-t-il déclaré. « J’ai participé à un mariage familial et, pendant la danse, la musique a été changée pour une chanson que je désapprouve — c’est le moins que l’on puisse dire. Pour ne pas blesser le marié et sa famille, je suis resté sur place. Malheureusement, certains ont utilisé cela pour m’accuser à tort d’adhérer aux paroles de la chanson. Eh bien non : je m’en désolidarise complètement et je condamne. »

Le Premier ministre Netanyahou a rapidement soutenu cette clarification : « Le ministre Goldknopf a bien fait de se désolidariser de cette chanson et d’exprimer son regret. Il n’y a aucune place pour des chants opposés au service dans Tsahal. C’est le moment d’unir nos forces à l’intérieur face aux ennemis de l’extérieur. »

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