Après la Pologne, la Russie ?

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L’initiative d’un parlementaire israélien pour la reconnaissance d’un génocide ukrainien par Staline pourrait bien compliquer les relations entre Jérusalem et Moscou.

Le député du parti de la majorité Koulanou, Akram Hasson a présenté à la Knesset une proposition de loi visant à faire reconnaître par Israël la responsabilité de la Russie soviétique dans la grande famine qui avait coûté la vie à plus de deux millions d’Ukrainiens au début des années 30. Hormis pour quelques historiens spécialistes de la révolution russe, cet épisode n’est pourtant pas au cœur du débat public israélien. Ce qui rend d’autant plus surprenante l’initiative du député.

Moins surprenante en revanche a été la rapidité de la réaction russe. Moscou s’est aussitôt ému de l’adoption possible par un pays ami d’une loi hostile, laissant entendre que cela pourrait avoir des répercussions sur les relations bilatérales. Le numéro deux de l’ambassade russe en Israël a déclaré « qu’une telle mesure serait regrettable et le temps mal choisi pour en débattre. Après la proclamation du président Trump sur Jérusalem, Israël va avoir besoin de tous ses amis, y compris ceux qui pensent différemment », a averti Leonid Frolov. Le diplomate russe a en outre comparé cette proposition de loi au texte récemment voté par la Pologne sur l’exonération de sa responsabilité dans la Shoah, estimant que les deux avaient pour objectif de « réécrire l’histoire ».

Un nouveau coup tordu

Pourtant l’affaire est à ce point inhabituelle que certains en viennent à se demander s’il ne s’agirait pas d’un nouveau coup tordu dont les Russes ont le secret. Rien ne dit en effet que l’idée de commémorer les victimes d’une des nombreuses exactions du tyran soviétique n’a pas été soufflée à un parlementaire israélien jusque-là anonyme, pour susciter une crise artificielle qui donnerait ensuite à Moscou un moyen de pression diplomatique sur Israël. A l’heure où les talents russes en matière de « Kompromat » et autres « fake news » font des ravages sur la scène politique américaine, il n’est pas impossible que les experts du FSB aient voulu tenter leur chance en Israël.

Source www.actuj.com

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