Après avoir perdu Gaza, l’Iran veut embraser la Cisjordanie

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Par Khaled Abou Toameh – Gatestone

L’une des raisons pour lesquelles l’Autorité palestinienne (AP) est réticente à sévir contre les « bataillons » est que ses responsables sont conscients que les terroristes bénéficient d’un large soutien au sein de l’opinion publique palestinienne.

L’Autorité palestinienne a fini par être victime de sa propre passivité. En 2007, le Hamas a organisé un coup d’État violent et brutal contre l’AP à Gaza, tuant des dizaines de ses fidèles. Selon un rapport de Human Rights Watch : « Les forces militaires du Hamas ont capturé Mohammed Swairki, 28 ans, cuisinier pour la garde présidentielle du président [de l’AP] Mahmoud Abbas, et l’ont exécuté en le jetant à la mort, les mains et les jambes liées, du haut d’un immeuble de 15 étages de la ville de Gaza. »

L’objectif principal de l’opération israélienne est de contrecarrer l’intention de l’Iran, avec l’aide des groupes armés, de transformer non seulement Gaza, mais aussi la Cisjordanie en une autre base terroriste à utiliser dans le cadre du Jihad (guerre sainte) des islamistes pour détruire Israël.

La plupart des hommes armés présents appartiennent au Hamas et au Jihad islamique palestinien, deux groupes qui s’opposent fermement à l’Autorité palestinienne et à sa politique, notamment à la coordination sécuritaire entre les forces de sécurité de l’AP et les Forces de défense israéliennes (FDI). Ces deux groupes ne reconnaissent pas le droit d’Israël à exister et cherchent à le remplacer, par voie de djihad, par un État islamiste. L’une des raisons pour lesquelles l’AP hésite à sévir contre les « bataillons » est que ses responsables savent que les terroristes bénéficient d’un large soutien au sein de l’opinion publique palestinienne.

L’Autorité palestinienne a cependant constamment violé les termes des accords d’Oslo, notamment en ne parvenant pas à empêcher les groupes armés d’opérer sur son territoire et d’attaquer les Israéliens. L’Autorité palestinienne est donc devenue une partie du problème et non de la solution.

Depuis 2021, plusieurs « bataillons » composés de centaines d’hommes armés sont apparus dans les territoires contrôlés par l’AP dans le nord de la Cisjordanie. Ils ont perpétré d’innombrables attentats terroristes contre des Israéliens, tant en Israël qu’en Cisjordanie. Depuis le début de cette année, 30 Israéliens ont été assassinés dans des attentats terroristes. Pourtant, nous n’avons pas connaissance d’un seul cas où les forces de sécurité palestiniennes, chargées de maintenir l’ordre public dans les zones sous contrôle de l’AP, ont arrêté ou poursuivi ne serait-ce qu’un seul auteur de ces attentats.

De nombreuses vies israéliennes et palestiniennes auraient pu être épargnées si l’AP avait fait son travail et pris des mesures contre les hommes armés du « bataillon ». L’AP est toutefois encore réticente, ou trop terrifiée, à s’attaquer aux groupes armés. C’est pourquoi les forces de sécurité israéliennes ont été obligées de lancer l’opération antiterroriste actuelle.

Si quelqu’un est en colère contre Israël pour son opération antiterroriste, il devrait être encore plus en colère contre l’Autorité palestinienne pour ne pas avoir résisté aux groupes armés et empêché l’Iran d’établir une base terroriste en Cisjordanie

Khaled Abu Toameh est un journaliste primé basé à Jérusalem.

JForum.fr avec www.gatestoneinstitute.org/

Sur la photo : des hommes armés appartenant à plusieurs groupes terroristes, dont les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, les Brigades Izaddin al-Qassam, les Brigades Al-Quds et les Brigades Abu Ali Mustafa, tiennent ce qu’ils ont appelé une « conférence de presse conjointe » dans le camp de réfugiés de Jénine, le 25 février 2023. (Photo de Jaafar Ashtiyeh/AFP via Getty Images)

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