«Apartheid israélien»: Amnesty détourne une photo pour illustrer son rapport

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On dit qu’une image vaut mille mots. Plutôt que d’analyser les mensonges en pagaille truffant les 200 pages du dernier rapport à charge d’Amnesty International contre Israël, InfoEquitable révèle le véritable sens de l’image choisie par l’ONG pour illustrer son rapport.

Il fallait faire le buzz. Alors forcément, pour favoriser la diffusion de son rapport sur les réseaux, Amnesty International a choisi des images frappantes.

Sur Twitter, une photo d’un enfant dormant sur un tas de ruines accompagnait la publication.

Ce cliché montre-t-il vraiment un Palestinien victime d’une ségrégation ? Pour le savoir, il nous a fallu trouver d’où il provenait.

C’est un photographe de l’Agence France-Presse, Mohammed Abed, qui en est l’auteur.

Le 2 juillet 2021l’AFP diffusait en effet son cliché avec la légende suivante : « Un garçon palestinien dort au milieu des ruines de sa maison de famille, détruite par une frappe aérienne israélienne, à Gaza, le 2 juillet 2021. »

Que s’est-il passé ce 2 juillet ?

Dans le texte de sa dépêche, reprise ici par France 24, l’AFP a tout dit. Elle a même fourni les photos des terroristes de Gaza, masqués, en train de confectionner les ballons auxquels ils ont attaché du matériel inflammable destiné à incendier les cultures, la nature, voire, avec un peu de (mal)chance, les maisons des civils israéliens vivant à quelques kilomètres de chez eux. Le tout avec ces ballons colorés qui ont l’air de jouets et pourraient bien attiser la curiosité d’un petit enfant israélien qui risquerait de s’y brûler.

Nous utilisons ici le terme de terroristes à dessein : exercer ainsi la violence contre des civils, c’est du terrorisme.

Forcément, dans ces cas-là, Israël riposte. Son armée cible les installations des terroristes islamistes de Gaza.

C’est, nous dit l’AFP, ce qu’a fait Israël ce jour-là.

Alors qu’un cessez-le-feu est entré en vigueur le 21 mai, Israël a mené des frappes contre des sites d’entraînement à Gaza, dans la nuit de jeudi à vendredi, en riposte à des lancers de ballons qui ont provoqué quatre incendies dans l’État hébreu.

Israël a mené, dans la nuit de vendredi 2 juillet, des frappes aériennes sur des cibles islamistes à Gaza, en représailles à des lancers de ballons incendiaires depuis l’enclave palestinienne ayant provoqué des incendies en Israël.

Les frappes israéliennes ont touché des sites d’entraînement sans faire de blessés, ont indiqué des sources sécuritaires du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza. Un porte-parole de l’armée israélienne a confirmé ces frappes à l’AFP.

Jeudi, des ballons incendiaires lancés depuis Gaza ont provoqué quatre incendies en Israël, selon un communiqué des pompiers israéliens. Les feux, de faible ampleur, ont été rapidement maîtrisés, selon les pompiers.

Les passages que nous avons mis en gras ne laissent pas de place au doute : le Hamas lui-même reconnaît que les frappes de représailles ont touché des « sites d’entraînements » de ses paramilitaires.

Il est évident que, si des dégâts civils avaient été constatés ce jour-là, l’organisation islamiste ne se serait pas privée de le dire.

Autrement dit, la photo de Mohammed Abed, qui force sur la couleur rouge comme pour suggérer un écoulement de sang, est une grossière mise en scène. Ce qui, à InfoEquitable, ne nous surprend pas puisque nous connaissons depuis longtemps le travail de ce photographe.

Point d’apartheid dans ce cliché, donc. Surtout que la bande de Gaza est gouvernée depuis 2007 sans partage par le Hamas. Israël contrôle certes étroitement les frontières, mais ce n’est pas Iui qui fixe la loi à l’intérieur du territoire.

Si ségrégation raciale (ou ethnique) il y a, elle est le fait du Hamas. Depuis que les derniers Juifs ont évacué la bande de Gaza en 2005, aucun n’a pu revenir s’y établir. Le Hamas, comme l’Autorité palestinienne, ne tolère pas de Juifs au sein de sa population.

Quant à Amnesty International, quand on porte des accusations aussi lourdes mais que l’on ne parvient pas à trouver mieux qu’une photo détournée pour les soutenir, c’est que la base de l’édifice argumentaire ne doit pas être bien solide…

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