L’ancien maire de Londres Ken Livingstone a annoncé lundi sa démission du Parti travailliste, emporté par les accusations d’antisémistisme qui pèsent sur lui depuis deux ans.
Ken Livingstone avait été suspendu du Labour en avril 2016 après avoir affirmé, lors d’une émission de radio, qu’Adolf Hitler voulait au départ envoyer les Juifs en Israël et « soutenait le sionisme avant de devenir fou et de tuer six millions de Juifs ».
« La polémique permanente autour de ma suspension du Parti travailliste est devenue une distraction de la question centrale actuelle, à savoir comment remplacer le gouvernement conservateur qui supervise la baisse du niveau de vie et la spirale de la pauvreté », a-t-il expliqué dans un communiqué.
Les accusations de complaisance avec les propos antisémites de certains de ses membres et responsables locaux sont considérées comme la cause du score moins bon qu’espéré par le Labour aux élections locales du 3 mai, et ont mis dans l’embarras son chef, Jeremy Corbyn.
Daniel LEAL-OLIVAS (AFP)
Réagissant à la démission de son ami proche, Jeremy Corbyn s’est dit « triste » mais a estimé que « c’était la bonne chose à faire ».
La réputation du responsable politique a sévèrement souffert ces dernières semaines, en raison de la multiplication de propos limites de la part de certains membres du parti et responsables locaux.
Depuis son arrivée à la tête du Labour en septembre 2015, plusieurs militants du Parti travailliste ont été suspendus, expulsés ou forcés de démissionner pour avoir fait des déclarations antisémites.
M. Corbyn avait été contraint de s’excuser pour une publication sur Facebook qu’il avait écrite en 2012 en soutien à un artiste de rue dont la fresque comportant des symboles clairement antisémites avait finalement été retirée à la suite de plaintes
Source www.i24news.tv