Des dissimulations, un soutien à un photographe palestinien suspecté de collaboration avec des terroristes lors du 7 octobre, l’écho de citations erronées de responsables israéliens, et des quantités inquiétantes d’informations inexactes. Une nouvelle étude retrace les erreurs découvertes dans le « New York Times ».
Une étude, initiée par l’avocat Trevor Asserson et publiée la semaine dernière dans le « Telegraph » britannique, a clairement révélé le manque de professionnalisme de la BBC en ce qui concerne la couverture d’Israël. Des termes tels que « génocide » et « crimes de guerre » ont été associés au mot « Israël » 14 fois plus souvent qu’au mot « Hamas », malgré le massacre dans la région de Gaza et la charte de l’organisation terroriste qui appelle ouvertement à la destruction d’Israël et des Juifs.
Lorsque des sujets entiers sont dissimulés au public, comme le fait qu’il n’y a pas de véritable liberté de la presse dans la bande de Gaza et que toutes les informations qui en proviennent sont contrôlées par le Hamas, il devient impossible de dire qu’il s’agit simplement de biais. Il s’agit de médias publics qui empêchent le public de comprendre ce qui se passe réellement dans le monde.
Le problème, c’est que ce n’est pas seulement la BBC. En réalité, nous sommes entrés dans une ère où il n’y a qu’une illusion d’information. Le public continue de faire confiance à certains médias, tandis que la plupart d’entre eux lui fournissent des informations déformées et trompeuses. Comment en est-on arrivé là ? De jeunes journalistes se sont intégrés dans les médias sans même être conscients de la manière dont le journalisme fonctionnait avant l’ère des réseaux sociaux.
Même des journalistes chevronnés se sont laissés entraîner dans le monde des « likes », cherchant sans cesse à augmenter le nombre de leurs abonnés, rapportant ce que leurs abonnés veulent entendre au lieu de ce qui se passe réellement, et agissant comme de petits médias indépendants avec leurs propres règles.
Plus d’une décennie s’est écoulée depuis que les réseaux sociaux ont fait irruption dans nos vies, et il est très légitime de se demander où sont passés les valeurs du journalisme. Est-ce qu’elles existent encore ? Quelqu’un essaie-t-il encore de nous dire la vérité telle qu’elle est ? Le journaliste Matti Friedman a écrit cette semaine dans « Free Press » que, dans le passé, un journaliste arrivait sur une scène et la première question qu’il se posait était « Que se passe-t-il ici ? ». Aujourd’hui, la première question qu’il se pose avant de rapporter est « À qui cela profite-t-il ? ».
La plupart des médias traditionnels sont devenus des fabricants de récits, tout en prétendant que rien n’a changé. À une époque où les règles du journalisme étaient encore pleinement respectées, lorsqu’une erreur était découverte, le média publiait une correction pour garantir l’exactitude des informations qu’il diffusait. Mais qu’est-ce qui se cache vraiment derrière les corrections d’erreurs aujourd’hui ?
Un nouvel article académique publié dans la revue « Israel Affairs », dans un numéro spécial marquant un an après les événements du 7 octobre, retrace toutes les erreurs découvertes dans le « New York Times » dans les articles liés à la couverture de la guerre, du 7 octobre au 7 juin, soit les huit premiers mois de la guerre.