Comme nous l’écrivions ce matin, le dernier acte concernant Amona semble devoir se jouer en ce jour. C’est effectivement ce qui s’est passé : une proposition de dernière heure a été faite aux habitants d’Amona menacés d’expulsion de leurs maisons du fait qu’elles semblent construites sur des terrains ayant appartenus à des Palestiniens. Elle consistait à un déplacement dans un autre secteur de cette petite agglomération, tout en laissant 24 familles s’installer sur une colline à proximité (et non plus 12, comme cela avait été proposé auparavant), avec garantie de l’Etat de tenter d’amener à une solution dans un avenir le plus proche possible.
Les personnes consultées ont décidé « de donner une chance à l’Etat », selon leur propre expression.
L’Etat va demander de la part de la cour suprême un nouveau délai d’un mois pour que les accords pris en ce jour puissent être concrétisés.
Le grand nombre de jeunes venus à Amona sont en train de quitter les lieux, non sans exprimer leur déception quant à l’accord conclu en dernière minute, mais nul doute que cette issue est de loin la meilleure, même si le sentiment que laisse toute cette affaire est celle d’une énorme injustice : le nombre d’immeubles construits dans le pays sur des terrains n’appartenant pas aux promoteurs, ou simplement volés à d’autres, et en particulier du côté arabe, est énorme, et appliquer la loi stricto-sensu partout entrainerait la destruction d’un très grand nombre d’entre eux. Alors, pourquoi la loi s’applique-t-elle avec dureté et rigueur plus à Amona qu’ailleurs ? C’est la question, qui va très certainement prendre de l’ampleur dans les temps qui viennent…