Amnesty International refuse de qualifier le Hamas de terroriste

Amnesty International refuse de qualifier le Hamas de terroriste

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L’ONG s’est gardée de qualifier le Hamas de terroriste, tout comme elle avait renvoyé Ukrainiens et Russes dos à dos en 2022.

Longtemps, le mot humanitaire faisait naître chez chacun de nous une part de rêve. L’idée du dépassement de soi, de l’altruisme, de l’ouverture au monde, surtout lointain – on ne calculait pas encore le coût carbone des voyages en Afrique ou en Asie… Des clichés ? Sans doute, mais partagés par des générations à la fin du XXe siècle. Car l’époque était aux exploits, à la kouchnérisation des esprits, à une diplomatie généreuse, susceptible de l’emporter sur la Realpolitik. Le mur de Berlin tombait, on chantait pour les Éthiopiens qui crevaient de faim, on creusait des puits au Soudan, on déminait les rizières du Cambodge…
C’est ainsi que la planète ONG a longtemps prospéré, avec ses armées de bénévoles, ses parkings de 4X4 garées dans les capitales de ce qu’on appelait à l’époque le tiers-monde, ses tombereaux de donations et de subventions, ses rites, ses injonctions. C’était des gens de bien, répétant, tel un mantra, la célèbre citation d’Henry Dunant, fondateur de la Croix-Rouge : « Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde y parviennent ». Leurs franchises s’appelaient Oxfam, Amnesty International, Médecins sans frontières…

C’était le monde d’autrefois. Celui où les ONG prenaient le parti des faibles et des victimes, sans choisir leur camp. Sans tomber dans le panneau de l’idéologisation à outrance, de l’anticapitalisme forcené (un peu quand même) ou de l’antisionisme exacerbé. On appelait alors un chat un chat. Un terroriste un terroriste. Sans avoir recours à mille circonvolutions pour éviter d’utiliser ce qualificatif pour désigner le Hamas, responsable de la tuerie de 1 400 personnes le 7 octobre dernier. C’est pourtant ce que vient de faire le président d’Amnesty International France, qui, en en se réfugiant derrière une argutie juridique calamiteuse, a refusé d’employer ce terme. Cet homme a-t-il au moins regardé les images de cette boucherie nauséabonde, à laquelle se sont livrées ces hordes d’assassins, assoiffés de sang ? Ou préfère-t-il s’en tenir aux éléments de langage, diffusés depuis des mois par une ONG devenue monolithique, à l’image de ce rapport publié l’an passé : « L’apartheid commis par Israël contre les Palestiniens : un système cruel de domination et un crime contre l’humanité ». Cachez donc ce 7 octobre que je ne saurais voir…

En matière d’interprétation de l’histoire, Amnesty International a déjà un lourd passif. N’est-ce pas cette organisation, qui, en août 2022, renvoyait dos à dos Ukrainiens et Russes dans un rapport scandaleux ? Celle qui dirige l’organisation au niveau mondial, la Française Agnès Callamard, expliquait sans ciller : « Nous avons documenté une tendance des forces ukrainiennes à mettre en danger les civils et à violer les lois de la guerre lorsqu’elles opèrent dans des zones peuplées ». Quelques mois plus tard, une enquête interne mettra en cause les conclusions de ce rapport. Mais en refusant d’appliquer le mot terroriste au Hamas, le président d’Amnesty International France apporte la preuve que son ONG est devenue le petit télégraphiste de Poutine et du Hamas.

JForum.fr avec www.lexpress.fr

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