Amalek n’aime pas les Avrékhim ni les Ba’houré Yechiva !

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Paracha Vayikra-Zakhor « Le Gardien d’Israël ne dort pas »

Illustration prise du site Breslov.org : Amalek

Ces paroles de Tora seront étudiées Leyilouï Nichmat Frédéric Moché ben Chelomo (Mantel) pour son Yahrzeit.

Cette semaine, nous commencerons la lecture du 3ème livre de la Tora, « Vayikra ». Une grande partie de ce saint livre traite des sacrifices et offrandes que le peuple apportait au Michkan (Temple portatif). Plus tard, il sera remplacé par le Temple de Jérusalem construit par Chelomo hamélekh (Beth Hamikdach). A la fin des sept montées de la lecture de la Tora de ce Chabbath, nous lirons comme Maftir, la parachath « Zakhor ». Elle signifie « Souviens-toi« . En effet, nous sommes à une semaine de la fête de Pourim, et les Sages de mémoire bénie ont institué de lire ce passage, de la Tora, lié avec Pourim. De quel souvenir s’agit-il ? C’est la Mitsva de se rappeler ce qu’a fait le peuple de ‘Amalek à la sortie d’Egypte. En effet, à la fin de « Bechala’h » (la section qui décrit la traversée de la Mer Rouge) est mentionné un évènement très intéressant. Le nouveau peuple d’anciens esclaves se dirige vers le Mont Sinaï lorsqu’une bande de malappris s’attaquent à eux. Il s’agissait du peuple de ‘Amalek. Ils s’étaient déplacés expressément jusque dans le grand désert afin de nous attaquer. Les faits sont très accusateurs. La communauté venait juste accomplir 210 ans d’esclavage et n’avait rien à se reprocher, pas de vols, ni entourloupes à son actif. Donc pourquoi ces ‘Amalécites s’en sont pris au Clall Israël ? Peut-être n’aimaient ils pas les Avré’him, ni les barbus en redingote noire ?! La réponse sera qu’ils ne supportaient pas le message de cette communauté : la foi en D’ unique ! Or, s’attaquer à Hachem dans ce monde n’est pas chose simple, puisque D’ permet au monde d’exister, n’est pas de chair ni de sang (car Il est infini). Cependant il existe dans ce monde un peuple qui représente la Divinité sur terre…  je vous laisse le soin de deviner de qui je parle… Toutefois le peuple peut être attaquable, que D’ nous en préserve. Preuve en est que nous sommes représentant de D’ sur terre, lors des parachioth précédentes, on a parlé du Sanctuaire, la Maison de D’. Or ce Sanctuaire s’appelle dans les versets, Michkan Ha’édouth, Sanctuaire du témoignage. Rachi explique que le Temple portatif est une preuve que D’  nous a pardonné la faute du veau d’or. Cependant la Guemara (Chabbath) enseigne que l’allumage de la Menora (Candélabre) témoignait d’autre chose encore. La flamme centrale brûlait miraculeusement sans interruption jour et nuit. Et on le sait, Hachem, Qui est la lumière du monde, n’a pas besoin d’un allumage quelconque dans sa maison, tel que des lampes allogènes ou des tubes fluorescents… n’est-ce pas ? Cet éclairage miraculeux venait signifier aux yeux du monde que la Divinité réside en Israël. Nécessairement par une preuve de deux plus deux lorsqu’Amalek s’attaque à Israël c’est une lutte qu’il mène contre le Ribono chel ‘Olam, le Maitre du monde. D’ailleurs la Guimatriah, valeur numérique de Amalek est la même que le mot safek, le doute. Cela signifie qu’Amalek vient insuffler dans le monde un vent de grande permissivité, qui ne laisse pas de place à D’ dans les affaires des hommes.

Au sujet d’Amalek, l’expression employée pour signifier qu’il s’est attaqué à la communauté c’est, « Acher karekha badérekh/ qui a surgit (contre le peuple) » (Devarim 25.18). Rachi enseigne que le mot karekha signifie aussi « refroidir« , kar. En effet, lors des 10 plaies d’Egypte, Hachem a montré au monde Ses capacités infinies d’agir sur les lois naturelles pour libérer son peuple. Or, Amalek voulait montrer que nous ne sommes pas invincibles, que le nouvel ordre mondial que prône le Clall Israël, un service divin basé sur la primauté du bien sur le mal, n’est pas acceptable dans ce bas-monde. En un mot, les nations peuvent continuer à dormir tranquilles : les idéaux que défend le peuple juif ne sont pas si fondamentaux.

Une autre manière de traduire « karekha » c’est  » Mikré », le hasard. Amalek montre que ce monde n’est pas voué à la Providence Divine. Il existe des impondérables qui témoignent que ce monde est voué au hasard. Cette même idée, on la retrouve dans la Meguila d’Esther. Lorsque Mordekhaï prévient Esther du terrible décret que fomente Hamann contre le peuple juif, il désigne dans le Midrach Hamann par : » le petit fils de karekha (du hasard)… ». Donc ce sombre personnage, qui descend du roi amalécite Haggag est appelé, l’homme du hasard. D’ailleurs Hamann effectua un tirage au sort pour connaitre la date de l’extermination…. Amalek, comme Hamann, privilégie une vie dépourvue de toute signification, sans un but quelconque. Le contraire de l’enseignement de la Tora. Car dans la Tora les choses sont très claires : le monde a un but, nos actions ont des grandes incidences dans ce monde et dans les mondes supérieurs ce que réfute Amalek et tous ses acolytes. A réfléchir…

 Quand il est bon de se rafraîchir la mémoire (Zakhor)…

Comme le temps n’est pas vraiment au beau fixe dans la vieille Europe, j’ai décidé de vous rapporter une véritable anecdote qui a eu lieu au début des années 1900 dans un pays qui nous est devenu très familier, l’Ukraine…

Il y a un siècle, ce pays vivait une guerre civile intestine coriace. Cependant, le peuple était très assoiffé du sang juif et de terribles pogromes ravagèrent cette région du Sud de la Russie. A cette époque (1905-07), 150 000 Juifs périrent, que D’ venge leurs âmes, sous les coups de sabres et de pistolets de la populace locale… (Et comme je parle de l’Ukraine, il faut savoir que cette région possédait une des plus grandes communautés juives d’Europe – car la Russie avait interdit l’installation des communautés juives sur son territoire. Cependant, durant la dernière guerre les ukrainiens avec les allemands, de mémoires maudites, ont assassinés sauvagement la population juive autochtone. Un adage dit : « Les nazis, Yimakh chemam, tuaient avec leurs mitraillettes, les ukrainiens avec leurs mains… ». Au total près d’un million cinq cent mille Juifs ont été assassinés durant cette période…).

A l’époque, je reviens à l’histoire véritable, dans le début des années 1900, la Yechiva de Novardok était installée dans la ville de Zitomir. Le rav El’hanan Wasserman, que Hachem venge son sang, yikom damo, lors d’un séjour en Amérique (avant la 2ème Guerre mondiale) rencontra son Roch Yechiva, rav Avraham Kalman Goldberg zatsal, qui lui raconta le miracle du sauvetage de sa Yechiva « Novardok » lors des pogroms. Il dit : « C’était un jour de Chabbath. Les élèves de la Yechiva profitèrent du saint jour afin d’étudier. Même lorsque le soleil se coucha, qui annonçait la fin du Chabbath, les élèves continuaient leur étude du Talmud. Après la Havdala, ils continuèrent à la lueur de bougies. Or à pareille époque, il y avait des soulèvements dans la population ukrainienne et des pogromes. La peur était grande dans la communauté de ne pas être considéré comme traitre par une des parties (elle n’avait aucun intérêt entre les différents clans, mais comme on le sait bien, la communauté est toujours responsable des maux de sa génération !). Ce même Chabbath, le rav Avraham Kalman Goldberg fit un rêve. Il vit un morceau de pain blanc (alors qu’à l’époque le pain était noir et rassis).

Les élèves étudièrent donc après la sortie du Chabbath jusque vers 22 heures. A ce moment un des responsables emmena du pain (vieux) et de l’eau en guise de Melavé Malka (raccompagner la Reine Chabbath). Cependant on entendit de grands coups répétés sur la vitre. Un chef armé se nommant Potilira, de mémoire maudite, entra dans l’enceinte de la Yechiva (accompagné d’un escadron) avec une mine menaçante. Le rav Goldberg s’avança dans sa direction afin de vérifier ses intentions. Or ce dernier hurla que tous les élèves étaient des espions à la solde de l’ennemi. Le rav Goldberg répondit que les élèves ne faisaient qu’étudier la Tora. Seulement ces paroles n’étaient pas audibles par les oreilles de l’ukrainien. Potilira devint beaucoup plus menaçant et dit qu’ils seraient fusillés… Rav Avraham essaya de l’amadouer : « Si tu le fais, ce sera une grande faute envers D’ ! » Le soldat répondit dans toute son arrogance : « Imbécile, qui me dit quoi faire ? Tout dépend de ma volonté ! Si je veux, je peux te tuer sur l’instant ! (voir mon développement sur Amalek) » Tout en parlant, il sortit son revoler de l’étui et le pointa en direction de rabbi Avraham. Cependant, ce dernier ne bougea pas d’un iota. Son visage ne changea pas d’expression, et dit avec beaucoup de calme : « Si Hachem ne le veut pas, tu ne pourras rien contre moi. » Le soldat fut déstabilisé, replaça son arme dans son étui et se tourna vers le reste des élèves : « J’ordonne que tout le monde se dirige immédiatement vers la forêt (en pleine nuit). Là-bas, vous serez fusillés ». Les Ba’hourim se levèrent pour faire leurs derniers pas dans la forêt. Toutefois, toutes les actions des hommes sont sous la Providence divine. Les élèves furent gardés par un groupe de soldats, mais au lieu de prendre le chemin vers la gauche (direction forêt) ils se trompèrent (les soldats) et allèrent sur leur droite. Après quelques centaines de mètres ils se retrouvèrent devant la maison du commandant en chef de la région, le général Boukraski. Ce haut gradé sortit à la rencontre du groupe. Potlira expliqua au général qu’ils s’agissaient d’un groupe de juif allié à l’ennemi qu’il fallait fusiller au plus vite. Le général répondit : » Très bien, laissez-les moi je m’en occuperai personnellement. » Boukraski fit descendre, dans un premier temps, le groupe de Bakhouré Yechiva dans sa cave. Après quelques temps, le haut gradé descendit voir les jeunes et leur dit : « Mon père était curé. Or, je sais que vous n’êtes pas des espions à la solde de l’ennemi. Je tiens à vous libérer mais pas immédiatement. Le temps ne s’y prête pas. » Les Ba’hourim restèrent dans cette cave durant trois jours consécutifs. Ils étudièrent et prièrent. Boukraski, de mémoire bénie, apporta comme nourriture du bon pain blanc et du beurre (denrée très précieuse à l’époque). Rav Avraham se souvint alors de son rêve prémonitoire du Chabbath précédent. Le 4ème jour, le général vint les libérer et donna à chacun un passeport bleu qui signifiait un droit de sortie du territoire. Ils partiront finalement sains et saufs d’Ukraine et le rav Goldberg installera sa Yechiva en Amérique. Lorsqu’il arriva aux USA, la communauté dévoila le prodige du sauvetage de la Yechiva. Le fils du Rav Goldberg dit que son père n’avait jamais perçu cette histoire comme miraculeuse mais comme un enseignement pour les générations à venir : celui qui place sa confiance en D’, la Providence divine ne l’abandonne pas. (Parmi les élèves de la Yechiva il y avait le fils de rav Wasserman, rav Sim’ha (qui a dirigé un embryon de Yechiva avant la guerre à Strasbourg, laquelle est devenue la Yechiva d’Aix les Bains après, et est venu plusieurs fois à Paris à l’invitation du rav Sitruk ratsal pour donner des cours de Tora) ainsi que le fils du rav Issar Zalman Meltser zatsal).

 Coin Hala’ha : Ce Chabbath, il y aura une Mitsva (de la Tora) d’aller écouter la parachath « Zakhor » sur un Sefer Tora (cacher). Nécessairement les gens qui habitent loin de la synagogue devront faire un effort pour s’y rendre (évidemment sans la voiture…).

Le jour de Pourim (Jeudi 17 mars) il faudra écouter par deux fois la Meguila d’Esther. Le soir (c’est-à-dire mercredi soir) et le lendemain. On pourra écouter sa lecture depuis la tombée de la nuit et ce, jusqu’à l’aube. Le jour, depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher.

Chabbath Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut.

David Gold

Que le Ribono chel ‘Olam veuille protéger toutes les communautés juives en Ukraine, Russie et partout dans le monde !

Une Refoua Chléma pour Yi’hiya Ben Zahari Zohara parmi les malades du Clall Israël.

Et toujours la « Table du Shabbat » propose son magnifique support pour diffuser vos faireparts de mariage, bénédictions et Zivoug…

Une bénédiction de bonne santé à Chaïniss Léa Bat Myriam

Une Berakha à tous les Bahouré Yechiva et Avréhim qui ont participé au Syoum de l’organisation « Dirchou » en France à l’occasion de la clôture de sept années d’étude journalière du Michna Beroura. ‘Hazaq Hazaq VenitHazeq

Une Berakha de réussite, de bonne santé et de parnassa pour Eric Laloum et à son épouse (Tel-Aviv) pour son aide dans la diffusion de notre bulletin auprès de ses connaissances

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