En fouillant dans son passé, la richissime famille allemande Reimann a fait une triste découverte. Notamment propriétaire des produits anticalcaire Calgon ou la chaîne de restauration rapide « Prêt à manger », la deuxième plus riche famille d’Allemagne a reconnu dimanche avoir eu des liens avec le régime nazi.
La famille Reimann, dont la richesse est estimée à 33 milliards d’euros, s’est plongée dans son passé à partir des années 2000 et a mandaté un historien en 2014 pour mener une étude complète des liens entre ses membres et le nazisme, a relaté Peter Half, le porte-parole de la famille, au journal Bild am Sonntag.
Celui-ci a affirmé que certains des ancêtres de la famille Reimann ont soutenu la montée au pouvoir d’Adolf Hitler dans les années 1930 et ont eu recours au travail forcé pendant la Seconde guerre mondiale. « Reimann senior et Reimann junior étaient coupables. Les deux entrepreneurs sont morts mais leur place serait en prison« , a estimé Peter Harf
Albert Reimann senior était un donateur d’Adolf Hitler dès 1931, deux ans avant qu’il accède au pouvoir, selon le journal allemand. Sa société fournissait la Wehrmacht et l’industrie de l’armement.
10 millions d’euros de don
Après avoir appris le rôle de certains de ses aïeux dans la montée du régime nazi, la famille Reimann a décidé de faire un don de 10 millions d’euros à une organisation. Selon Peter Harf, la famille cherche une compensation pour les travailleurs forcés auxquels elle a eu recours en 1943. « Nous examinons ce que nous pouvons faire maintenant », « nous voulons faire plus et donner dix millions d’euros à une organisation appropriée », a annoncé le porte-parole de la famille.
À la tête d’une société financière, JAB Holding, qui possède de nombreuses marques de produits ménagers, la famille Reimann, également présente dans l’alimentation ou encore le café, rendra publics les détails de sa compromission avec le nazisme à l’occasion de la sortie du livre de l’historien, Paul Erker de l’université de Munich.
La plupart des grandes entreprises allemandes ont entretenu des liens avec le Troisième Reich. Le constructeur automobile Volkswagen avait notamment eu recours à de la main d’oeuvre provenant des camps de concentration et des camps de prisonniers de guerre.
Source www.rtl.fr