Une enquête pour « incitation à la haine » a été ouverte en Allemagne, après que des visiteurs affiliés à l’AfD, parti d’extrême-droite, ont remis en question la véracité des crimes nazis lors de la visite d’un camp de concentration en juillet dernier.
La visite du camp de concentration nazi de Sachsenhausen a été perturbée en juillet dernier par un groupe de visiteurs affiliés à l’AfD, le parti d’extrême-droite allemande, rapporte le journal allemand der Tagesspiegel.
Le 10 juillet, un groupe de 17 personnes particulièrement dissipé visite l’ancien camp de concentration nazi de Sachsenhausen, situé au nord de Berlin. Parmi eux, « cinq à six personnes perturbent et interrompent en permanence » le circuit. Pendant la visite du camp, certains d’entre eux relativisent les crimes nazis, nient l’existence des chambres à gaz, et dénigrent le personnel du site commémoratif.
Il s’avère que le groupe de visiteurs est invité aux frais et à l’initiative de la conscription d’Alice Weidel, la cheffe de file de « L’Alternative für Deutschland », parti d’extrême droite allemand au Bundestag, ont indiqué des responsables du Mémorial de Sachsenhausen.
Des propos « manifestement antisémites »
Il s’agit manifestement « de déclarations antisémites et historiquement insoutenables » a confirmé un porte-parole du gouvernement fédéral berlinois au Tagesspiegel.
Le cabinet d’Alice Weidel s’est dit surpris de l’incident. « Alice Weidel n’était pas présente lors de la visite du mémorial », s’est défendu son porte-parole. Depuis l’article du Tagesspiegel paru ce mercredi, une enquête contre X a été ouverte pour « incitation à la haine ». Le Mémorial n’avait lui-même pas porté plainte contre les visiteurs, mais a néanmoins salué l’ouverte de cette procédure judiciaire.
Josef Schuster, président du Conseil central des Juifs en Allemagne, a déclaré que le comportement des adhérents de l’AfD était « amer » mais pas étonnant. « L’AfD semble prête à tous les moyens électoraux, a-t-il poursuivi, même à piétiner la dignité des victimes des crimes nazis. »
Le Mémorial de Brandenbourg, en charge de l’ancien camp de Sachsenhausen, a indiqué qu’il observait une hausse de ce genre de provocations cette année.
Source www.bfmtv.com