En Allemagne, il y aurait eu en moyenne quatre attaques antisémites par jour en 2017. La police a enregistré plus de 1.400 attaques visant des Juifs d’Allemagne cette année-là.
Les agresseurs seraient pour la plupart des extrémistes de droite ou des personnes qui auraient des tendances d’extrême droite.
Les crimes comprennent notamment 32 actes de violence, 160 cas de dommages matériels et 898 cas de provocation. 95% de ces délits sont liés à des motivations d’extrême droite.
Selon la police, trente-trois de ces attaques ont été perpétrées par des antisémites nés à l’étranger, et vingt-cinq autres cas étaient des «motivations religieuses», commis notamment par des musulmans nés à l’étranger et des musulmans allemands aux convictions extrémistes.
Lutter contre l’antisémitisme
Le rapport qui fait état de la triste situation a été réalisé par la police allemande, sur demande de la vice-présidente du Bundestag, Petra Pau. Elle se disait profondément préoccupée par les chiffres alarmant de l’année dernière et a confié au journal allemand Tagesspiegel que «le nombre de cas non déclarés pourrait être considérablement plus élevé», puisque beaucoup de victimes d’agressions ne le signalent pas toujours.
En janvier 2018, le parlement allemand avait voté en faveur de la création d’un poste au gouvernement pour lutter contre l’antisémitisme. Armin Schuster, élu CDU (Conservateurs allemands) avait proposé une loi qui expulserait les étrangers aux opinions antisémites. Une proposition qui a finalement été rejetée.
Quant à la chancelière allemande, Angela Merkel, elle a dénoncé cette montée d’antisémitisme lors de la journée de la mémoire de l’Holocauste le 27 janvier dernier. «Il est inconcevable et (cela) constitue une honte de voir qu’aucun établissement juif ne peut exister sans protection policière, qu’il s’agisse d’une école, d’un jardin d’enfants ou d’une synagogue», avait-elle déclaré.
Source www.cnewsmatin.fr