Afoula devient l’un des endroits du pays où les jeunes couples orthodoxes s’installent.
Peut-être avez-vous l’idée d’y jeter un œil ? Dans ce cas, nous vous proposons d’en profiter pour effectuer, en prime, une petite balade dans la région ! Joignons l’utile à l’agréable.
Le public orthodoxe s’intéresse aux vieux appartements, construits à la va-vite voici une quarantaine d’années, pour les ‘Olim d’Afrique du Nord qui arrivaient alors, dans deux quartiers principaux de la ville : Afoula ‘Ilith, et surtout Guiv’ath hamoré. Cette région, appelée « colline de l’instituteur », n’a a priori aucun rapport avec cette fonction, aussi respectable soit-elle. En revanche, elle est déjà citée dans le Tanakh (Choftim/Juges chap. 7), liée à la guerre de Gédéon contre les gens de Midiyan (on aperçoit leurs montagnes à l’horizon, en regardant vers l’Est).
Diverses possibilités s’ouvrent à nous, mais nous choisirons la plus courte : nous monterons jusqu’au village A Déhi –, en voiture ou en autobus, et nous stationnerons sur la place ronde où se trouve la station terminale du bus. Là, nous suivrons une rue marquée par un signe rouge. Au bout du village, le signe rouge nous amène à un sentier qui monte en pente raide vers le haut de la colline (Har A Déhi, 517 m). Au bout d’un quart d’heure, nous arrivons à son sommet. Nous y découvrons un cimetière arabe, comprenant en particulier une grande tombe et une tour.
a tombe est celle du cheikh Déhi Ibn ‘Halifa, d’après la légende musulmane. Il s’agirait de l’un des dirigeants de l’armée de Mohammed, apparemment tué à côté de la source nommée ‘Harod, dans la plaine entre cet endroit et les monts du Guilboa’ : son chien fidèle l’aurait traîné jusqu’à cette cime, et l’aurait enterré en ces lieux. Jusqu’à ce jour, les gens des villages arabes des alentours vénèrent cette tombe, et y amènent les enfants quand ils sont malades.
Ces Arabes, du reste, habitent dans la région depuis le XVIIIème siècle, et sont affiliés à Mohammed – ils sont en tout cas accueillants, et il semble qu’il n’y a jamais eu d’histoires avec eux.
Nous nous dirigerons vers cette tour, et y grimperons. La vue est remarquable : on voit de là les montagnes de Jordanie au fond ; en face, le Guilboa et, à ses pieds, la plaine de ‘Harod, ‘Afoula ; Nazareth sur sa colline. En revenant vers le petit massif sur lequel nous nous tenons, on verra vers l’Est une colline dénudée, du nom de Guiv’ath hamoré.
Pour revenir à notre point de départ, nous descendrons de la tour, et nous dirigerons vers l’Est – donc, dans la direction opposée à celle que nous voulons prendre. Au bout de quelque deux cents mètres, nous arrivons à une croisée de chemins : un sentier forestier s’ouvre sur notre gauche. Il fait simplement le tour de la colline, et nous pourrions l’emprunter pour revenir à A Déhi. Nous avons toutefois préféré descendre un peu avec le chemin marqué en bleu, pour, après quelques centaines de mètres, suivre un autre passage, non marqué, qui suit lui aussi la colline, et nous permet de retrouver au bout de 500 mètres le point de départ, au haut du village. A partir de là, nous rejoindrons la voiture ou l’autobus très rapidement.
Le tout aura pris au mieux une heure.