Affaires des enfants yéménites: la Haute Cour autorise 11 familles à poursuivre l’État d’Israël

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Affaires des enfants yéménites: la Haute Cour autorise 11 familles à poursuivre l’État d’Israël

La Haute Cour d’Israël a accepté l’appel des immigrants yéménites arrivés dans le pays dans les années 1950 et de leurs descendants dont les enfants leur auraient été enlevés. Ils seront désormais autorisés à poursuivre l’État d’Israël et l’Agence juive.

L’affaire remonte aux années 50 lorsque des émissaires de l’Agence juive ont récupéré des enfants yéménites dans le but dissimulé de les faire adopter par des parents aux Etats-Unis en mal d’enfants. Par la suite, lorsque les parents yéménites sont arrivés en Israël pour s’installer avec leurs enfants, ces derniers ont été déclarés comme décédés par l’état d’Israël.

Cependant, quelques années plus tard, ces mêmes parents reçoivent une convocation de l’armée pour leurs enfants. C’est le grain de sable qui enraye toute la machine de ces adoptions clandestines.

En effet, si ces enfants sont morts avec un certificat de décès enregistré, ils n’avaient aucune raison d’être considérés comme aptes à faire l’armée !

D’autres enfants ont été enlevé au moment de leur naissance en Israël, les médecins et les infirmières complices, annonçaient aux parents que leur bébé n’avait pas survécu. Par la suite, lors des interrogatoires, on apprend que  ces parents étaient considérés comme « inaptes » à élever leurs enfants.

La filière d’adoption entre les émissaires de l’Agence juive, l’état d’Israël et les Etats-Unis a été démantelée mais plus de 50 enfants yéménites ont disparu.

Dans le cadre de la poursuite, les appelants ont demandé une indemnisation pour les graves dommages moraux.

Bien que la décision n’ait pas établi le droit à réparation des appelants, elle a déclaré que l’affaire soulevait des soupçons quant à un schéma d’action indiquant d’éventuelles omissions de la part des fonctionnaires de l’État et des agences, ce qui pourrait aider les appelants dans leurs demandes ultérieures.

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