L’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, a réécrit au procureur de Paris, François Molins, le 28 juin à propos de trois documents qui n’ont pas été versés au dossier de l’enquête sur le prétendu financement de Sarkozy par le régime de Kadhafi.
Un mois de recherches n’a pas suffi : il y a toujours des pièces manquantes dans le dossier de l’affaire libyenne qui met en cause Nicolas Sarkozy. Dans un courrier daté du 20 juin, le parquet de Paris admet que trois dépositions susceptibles de renforcer la défense de l’ancien président sont introuvables. Ces documents sont les comptes rendus des auditions de deux anciens dirigeants libyens et l’attestation écrite d’un troisième, qui auraient tous affirmé que le document à l’origine de toute l’affaire, publié en 2012 par le site Mediapart, était en réalité un faux.
Le parquet de Paris dit ne pas en avoir « été rendu destinataire »
L’existence des documents est mentionnée dans un rapport du procureur général de Tripoli adressé aux juges français le 5 octobre 2017. Il s’agit des déclarations de deux anciens proches de Kadhafi, Abdallah Senoussi (beau-frère du dictateur et chef des services secrets) et de Baghdadi Al-Mahmoudi (Premier ministre), ainsi que de la déposition manuscrite de Mostafa Abdeljalil, chef du gouvernement de transition après la chute du tyran, en 2011. Le parquet de Paris dit ne pas en avoir « été rendu destinataire ». L’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, a réécrit au procureur de Paris, François Molins, le 28 juin pour exiger « toutes mesures utiles » afin de retrouver les dépositions disparues.