Affaire des proches de Ben Gvir : renforts d’enquêteurs dépêchés à Jérusalem, rotation des promotions dans la police reportée

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En raison de l’ampleur de l’affaire impliquant l’enquête sur le commissaire des services pénitentiaires Kobi Yaakobi (notre photo) et deux hauts responsables de la police, un colonel et un commandant, la division des enquêtes internes (Ma’hash) a renforcé son équipe à Jérusalem. D’autres officiers ont été convoqués pour fournir des témoignages libres, et les enquêtes sur les deux officiers de police se poursuivent.

Ynet – Liran Tamari

Ces dernières 24 heures, des enquêteurs de Ma’hash provenant de divers districts ont été appelés en renfort à Jérusalem pour traiter l’affaire des proches de Ben Gvir. Cette affaire a conduit à l’interrogatoire du commissaire des services pénitentiaires, le commissaire Kobi Yaakobi, ainsi que de deux officiers de police, un colonel et un commandant. Ce matin, les deux officiers de police devraient à nouveau être interrogés sous avertissement, tandis que d’autres officiers seront convoqués pour des témoignages libres. Par ailleurs, le processus de promotion au rang de commissaire adjoint, qui devait avoir lieu hier, a été reporté à une date inconnue en raison de cette affaire.

Les soupçons au cœur de l’enquête

L’enquête porte sur des allégations selon lesquelles un haut responsable de la police, à la tête d’une unité stratégique du district de Judée-Samarie, aurait divulgué des informations sensibles au ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, en échange d’une promesse de promotion. Parallèlement, ce responsable est également soupçonné d’avoir agi de manière non professionnelle dans la lutte contre la criminalité nationaliste en Judée-Samarie. Selon Ma’hash, cette affaire est d’une grande ampleur, impliquant d’autres unités et des dossiers sensibles.

Un rapport récent a également mis en lumière des tensions entre le Shabak (service de sécurité intérieure) et la police du district de Judée-Samarie. Par exemple, il a été révélé que sur 15 demandes d’intervention du Shabak concernant des cibles juives, la police n’a agi que dans trois cas.

Témoignages et développements

Dans le cadre de l’enquête, un collaborateur proche du chef de la police, Dani Levy, ainsi qu’une officier supérieure du cabinet de sécurité de Ben Gvir, ont donné des témoignages libres à Ma’hash. Le commissaire des services pénitentiaires, Kobi Yaakobi, a été interrogé pendant 13 heures et relâché sous conditions restrictives. Il est accusé de violation de confiance et d’entrave à l’enquête. Il est soupçonné d’avoir tenté d’influencer les promotions dans la police pour favoriser l’un des officiers impliqués dans cette affaire.

L’officier de police soupçonné, qui occupe un poste clé dans le district de Judée-Samarie, est accusé de corruption, de violation de confiance, de divulgation d’informations confidentielles et d’abus de pouvoir. Sa détention a été prolongée jusqu’à jeudi, bien qu’il ait fait appel de cette décision.

Réactions politiques

Cette affaire a secoué la sphère politique, provoquant de nombreuses réactions. Le ministre Ben Gvir a qualifié l’affaire de « coup d’État judiciaire » et a accusé la conseillère juridique du gouvernement et le procureur de l’État d’utiliser Ma’hash pour intimider des officiers de police et des responsables des services pénitentiaires en raison de sa politique et de celle du gouvernement de droite. Il a annulé une réunion prévue de son parti et annoncé une conférence de presse.

En réponse à la publication du nom de Yaakobi, Ben Gvir a défendu ce dernier : « C’est un combattant dévoué à l’État d’Israël, décoré pour son héroïsme. Il a transformé les services pénitentiaires, apportant ordre et gouvernance. Je lui apporte mon soutien total. »

L’ancien chef adjoint de Ma’hash et député du Likoud, Moché Saada, a affirmé que l’enquête est une « investigation politique dopée aux stéroïdes ». Il a critiqué la manière dont les suspects ont été arrêtés, qualifiant cette méthode de dangereuse et injustifiée.

Le ministre Amichai Shikli a également exprimé ses critiques sur les méthodes d’arrestation, dénonçant des procédures qui auraient pu mener à des effusions de sang inutiles. Toutefois, Ma’hash a précisé que Yaakobi n’a pas été arrêté mais seulement convoqué pour un interrogatoire.

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