Airbnb est une plateforme communautaire payante de location et de réservation de logements de particuliers dont le siège est situé à San Francisco et sa valorisation est estimée à plus de 30 milliards de dollars.
Cette société vient de céder aux pressions de la campagne BDS et refuse, désormais, de proposer sur son site des logements dans les localités juives de Cisjordanie.
Dans des tweets et des déclarations à la presse, le négociateur en chef palestinien, Saeb Erekat, s’est félicité de cette décision. Déjà, en janvier 2016, ce propagandiste palestinien, secrétaire général de l’OLP, avait écrit une lettre au PDG d’Airbnb condamnant « la colonisation illégale de la Palestine » et la promotion de la location de maisons « dans des colonies de peuplement illégales dans les zones occupées en Etat de Palestine. »
La propagande fastidieuse, malsaine et mensongère de Saeb Erekat sur ce sujet, ainsi que sur d’autres questions liées aux relations israélo-palestiniennes, est basée sur des termes, déterminations, des exagérations partisanes et des mensonges grossiers. Tout le contraire de son rôle durant les négociations des Accords d’Oslo et sa profonde implication dans les pourparlers.
Saeb Erekat devrait savoir que rien ne sert de déformer et falsifier les faits et les vérités historiques pour pouvoir amener Airbnb et d’autres sociétés et organismes à s’impliquer dans des questions avec lesquelles ils n’ont aucun lien et ne peuvent en aucune manière apporter une contribution positive.
Au contraire, en se laissant manipuler par M. Erekat, Airbnb porte atteinte à une large clientèle, Juifs, chrétiens et musulmans, travaillant ensemble et étroitement dans des zones qu’Airbnb boycotte actuellement. En fait, ces maisons et appartements situés en Cisjordanie sont effectivement un sujet de négociation en cours dans le cadre des accords d’Oslo.
Mais avant tout, Airbnb a choisi d’être motivé politiquement et s’est impliqué de manière partisane, en boycottant uniquement Israël. Elle soutient et sanctionne un mouvement ouvertement hostile qui a pour objectif de causer des dommages économiques et culturels à l’Etat juif en s’alignant sur des organisations et groupes hostiles soutenant des actes de violence et de terreur contre Israël.
Plutôt que de déployer des efforts constants et négatifs pour tenter de nuire à Israël et de saper sa politique, ses dirigeants de toutes les instances et institutions possibles, Saeb Erekat, principal négociateur palestinien, aurait dû consacrer ses efforts à encourager et à diriger les sociétés internationales vers la coexistence pacifique entre eux et Israël.
En fait, sur la base de sa propre expérience de négociation, de sa connaissance des problèmes, ainsi que ses liens étroits avec tous les niveaux de l’administration israélienne, on aurait pu s’attendre à ce qu’il serve de pont et d’intermédiaire afin de rétablir la confiance mutuelle et non le boycottage et la délégitimation.
Tekoa, lieu de naissance du prophète Amos, est présent sur Airbnb (photo Yaakov Saar, GPO)
Les propos d’Erekat sont faux et trompent l’opinion internationale. Nous avons le devoir de les rappeler et les corriger.
Erekat signe ses lettres et parle au nom de « l’État de Palestine », mais en réalité cet État n’existe pas et n’a jamais existé. Cela est incompatible avec les normes de droit international acceptées uniquement pour les États.
La question de savoir si un tel État existera ou non est une question de négociations entre les Palestiniens et les Israéliens sur le statut permanent des territoires, comme convenu dans les accords d’Oslo, qui ont été négociés et élaborés par Saeb Erekat lui-même.
La direction palestinienne fonde sa revendication d’un Etat sur la résolution non contraignante de l’Assemblée générale des Nations Unies 67/19 adoptée en 2012, qui recommandait de valoriser le statut d’observateur non membre des Nations unies auprès des Palestiniens. Cependant, l’Assemblée générale des Nations Unies n’a ni le pouvoir ni l’autorité légale d’établir des États ni de déterminer le statut d’État.
Cette résolution n’était rien de plus qu’une recommandation politique non contraignante, dépourvue de toute autorité légale.
Il n’existe pas d’« État palestinien occupé »
Cela est corroboré par le fait que la même résolution appelle ensuite à la reprise des négociations sur un accord de paix global entre les parties palestinienne et israélienne. Étant donné que ces négociations visent à déterminer le statut permanent du territoire et la nature de l’entité palestinienne qui régirait le territoire, il est évident que toute affirmation selon laquelle la résolution établit un État n’a aucun fondement. Toute revendication relative à la création ou à l’existence d’un État palestinien est manifestement prématurée et préjuge de l’issue des négociations mêmes demandées par la résolution.
Comme il n’existe aucun État palestinien, il n’existe donc pas d’ « État palestinien occupé » ni de « territoire palestinien occupé », comme le prétend Erekat. La solution à la question des territoires contestés et disputés, de leur statut futur et de leurs frontières, ainsi que du statut des parties israélienne et palestinienne, fait l’objet d’un accord négocié par Erekat lui-même.
En tant que telles, les accusations malveillantes d’Erekat concernant la « colonisation illégale » et les violations de la Quatrième Convention de Genève et du Statut de Rome de la Cour pénale internationale sont incompatibles avec ses propres engagements et les engagements palestiniens énoncés dans les accords d’Oslo.
Parmi les engagements d’Oslo figurent la division intérimaire des pouvoirs et de l’autorité dans les zones séparant l’Autorité palestinienne d’Israël et l’engagement de négocier la question des colonies de peuplement et du statut permanent des territoires.
Saeb Erekat s’appuie sur les dispositions du Statut de Rome de la Cour pénale internationale pour présumer à tort que cette juridiction est compétente pour les territoires contestés. Ceci est délibérément trompeur. En l’absence d’État palestinien, et donc de territoire palestinien, le tribunal ne peut exercer sa compétence sur une zone dont le statut est en attente de négociation.
La tentative palestinienne de devenir partie au Statut de Rome et de donner compétence à la Cour pénale internationale est juridiquement viciée, puisque seuls des États souverains peuvent devenir parties au Statut et à la Cour. La position des Palestiniens vis-à-vis de la Cour ainsi que l’état des nombreuses plaintes qu’ils ont déposées contre des dirigeants israéliens sont donc juridiquement défectueux et doivent encore être examinés juridiquement.
Il est regrettable qu’Airbnb se soit laissé manipuler et soit contraint de se joindre au boycott des villes et villages israéliens en Cisjordanie.
C’est d’autant plus regrettable qu’il repose sur des allégations erronées, trompeuses et malicieuses de Saeb Erekat. Il faut donc espérer qu’Airbnb veillera à cette malheureuse manipulation et renoncera, rapidement et sans délai, à sa décision discriminatoire.
Alan Baker