Chronique « Israël Hightech » – Radio J – rapporté par Israël Walley
Nous allons parler des relations France-Israël et de la coopération des deux pays en matière de lutte contre le terrorisme.
PARTIE 1. Depuis le début de la crise du COVID-19, des accords ont-ils eu lieu entre la France et Israël?
(1). Airbus Défense a signé très récemment un accord avec Israel Aerospace Industries. Il s’agit d’un accord dans le domaine de la surveillance maritime. Airbus Defence and Space est l’une des trois divisions du groupe Airbus, spécialisée dans les avions militaires, les drones, les missiles et les lanceurs spatiaux et satellites artificiels. Les Filiales de Airbus Défense sont MBDA et ArianeGroup.
(2). De nombreuses innovations développées dans les laboratoires du Technion ont été commercialisées en France grâce à des start-up dédiées. Le T3 (Technion Technology Transfer) est l’entité qui fait le lien entre le monde scientifique (corps professoral, chercheurs, laboratoires, étudiants…) du Technion et l’écosystème entrepreneurial, pour permettre l’introduction réussie d’une innovation sur le marché. Le « T3 » collabore avec des industriels Français.
Le T3 permet l’établissement de partenariats stratégiques entre les membres du Technion et des entreprises afin de leur permettre de développer leurs projets. C’est au sein du T3 que les technologies et innovations développées dans les laboratoires du Technion sont traduites en produits, en vue de leur commercialisation.
(3). Orange France va utiliser la plate-forme IronSource (Israël) sur les smartphones Android de ses clients.
La réponse est positive. Mais le secret défense règne sur la collaboration entre la France et Israël.
Israël, pour lutter contre le terrorisme, s’appuie sur des capacités de renseignement numérique associant technologies de pointe et formation d’excellence. Israël collabore avec la France depuis bien longtemps de manière confidentielle. les projets ne sont pas divulgués. Seuls, une poignée de personnes connaissent l’étendue de la collaboration.
Israël utilise ses technologies de renseignement informatique pour contribuer à déjouer des attaques terroristes « majeures » commanditées par l’Etat islamique et d’autres groupes terroristes dans des « dizaines » de pays, selon les déclarations du Premier ministre israélien lors d’une conférence de sécurité à Tel Aviv. Depuis bientôt dix ans au moins Israël aide bien la France à lutter contre des attaques majeures.
Evoquant un attentat déjoué visant un vol d’Etihad Airways de Sydney à destination d’Abu Dhabi, grâce au renseignement et à la coopération avec la police australienne, le Premier Ministre israélien avait déclaré : « Si vous multipliez cela 50 fois, cela vous donnera une idée de la contribution qu’Israël a faite pour empêcher des opérations terroristes majeures, tout particulièrement de l’Etat Islamique, dans des dizaines de pays et la plupart de ces attaques ont été déjouées grâce à nos activités en matière de sécurité informatique ».
Pour faire face aux menaces cyber, qui dépassent le seul cadre de la lutte contre le terrorisme, Israël a très tôt renforcé ses capacités par le biais de la création du Bureau national israélien des cyberattaques (INCB), construisant alors « un Dôme de fer numérique. ».
Le Premier ministre israélien s’appuie, pour développer la stratégie de puissance cyber d’Israël, sur cette unité d’élite créée en 1952, considérée comme l’une des plus avancées au monde en matière de renseignement technique et d’origine électromagnétique. Au sein de cette unité de pointe, « des solutions innovantes sont développées par de jeunes Israéliens qui ont enchaîné une formation de haut niveau puis, pour les meilleurs, un service militaire au sein de l’unité 8200. Alors qu’ils n’ont pas encore 30 ans, des ingénieurs et des informaticiens disposent d’une expérience opérationnelle et connaissent parfaitement les attentes des opérationnels.
(1) Source IsraelValley et Extraits adaptés de Simon DOUAGLIN (sd-magazine.com)