Le chef de l’ONU a mis en garde dans un entretien avec la BBC contre un « risque réel » de guerre en cas d’abandon de l’accord nucléaire iranien qu’il a qualifié de « victoire diplomatique importante ».
« Nous ne devrions pas l’abandonner à moins d’avoir une bonne alternative », a déclaré Antonio Guterres, ajoutant: « Nous sommes confrontés à des temps dangereux ».
Au même moment, l’ambassadeur iranien en Grande-Bretagne a réaffirmé que Téhéran pourrait sortir de l’accord en cas de retrait américain.
L’Iran serait « prêt à revenir à la situation antérieure (à l’accord) », a déclaré Hamid Baeidinejad.
« Si les Etats-Unis ne sont plus au rendez-vous, cela signifie qu’il n’y a plus d’accord », a-t-il ajouté lors d’une interview à CNN.
Le diplomate a précisé que la République islamique explorait plusieurs options en réponse à la décision américaine, dont une reprise de ses activités nucléaires, citant notamment l’enrichissement d’uranium, ou encore une redéfinition de la coopération iranienne avec l’AIEA.
Les parties signataires de l’accord, les « 5+1 », soutiennent unanimement son maintien à l’exception des Etats-Unis, Donald Trump ayant promis depuis sa campagne de le « déchirer ».
Tous les yeux sont désormais rivés vers le président américain, qui doit annoncer le 12 mai sa décision sur une sortie ou non de cet accord.
Mardi, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a révélé de nouvelles « preuves » du programme nucléaire iranien, lors d’une présentation à la presse.
Les documents, provenant des archives nucléaires iraniennes, obtenus par le Mossad ont été accueillis avec scepticisme par les leaders internationaux, beaucoup ayant noté qu’aucune preuve ne démontrait une violation de l’accord conclu en 2015.
De son côté, l’administration américaine affirme que le président n’a pas encore tranché. Mais le soutien apporté à Israël semble conforter un peu plus encore l’hypothèse d’un retrait américain. L’accord « n’a pas stoppé le programme d’armes nucléaires de l’Iran » et son système de vérification n’est pas aussi efficace que le disent ses défenseurs, a encore dit mardi la Maison Blanche.
Le président français Emmanuel Macron s’était aussi montré pessimiste après avoir rencontré son homologue américain la semaine dernière. Il a présenté sa proposition de « nouvel accord » avec l’Iran, au-delà de celui de 2015, comme une tentative de ne pas « tomber dans l’inconnu complet si la décision américaine est une sortie sèche ».
Netanyahou a annoncé mardi que des équipes de Paris, Berlin et Londres arriveront ce weed-end en Israël pour consulter les documents qu’il a dévoilés.
Source www.i24news.tv
