Illustration : l’ambassadeur David Mélekh Friedmann
Abou Mazen s’est laissé aller : il a traité cette semaine l’ambassadeur des Etats Unis en Israël de fils de chien. Ceci, à la suite de la critique que ce dernier a osé porter (aboyer ?) face au silence de l’Autorité palestinienne après les trois derniers meurtres, qui ont été perpétués récemment : « Tragédie en Israël : deux jeunes soldats, Netanel Kahalani et Ziv Daos, ont été assassinés dans le Nord, et un père de quatre enfants, Adiel Kolmann, a trouvé la mort de la main d’un terroriste palestinien à Jérusalem. Ces actes de brutalités n’ont pas été condamnés par l’Autorité palestinienne » a écrit l’ambassadeur David Friedmann sur Twiter. Il a également parlé de « la construction qu’effectuent les Israéliens sur des territoires leur appartenant ».
Abou Mazen a réagi en accusant David Friedmann d’être lui-même un colon et d’habiter dans les territoires de Judée et de Samarie – il habite en fait dans le quartier nommé Talbié à Jérusalem, construit avant 1948 sur des terres qui appartenaient auparavant à l’église orthodoxe russe…
Lors d’un forum global de lutte contre l’antisémitisme, l’ambassadeur Friedmann a déclaré : « Il m’a appelé fils de chien. Est-ce de l’antisémitisme, ou est-ce une expression reposant sur un débat politique ? Je vous laisse le choix ».
Biniamin Nethaniahou a commenté, pour sa part, les dernières expressions d’Abbou Mazen de la manière suivante : « L’interpellation virulente d’Abbou Mazen envers l’ambassadeur des Etats Unis dit tout : c’est la première fois depuis des décennies que le gouvernement américain a cessé de traiter avec douceur les dirigeants palestiniens et leur dit : ‘Voici la limite’. Visiblement la stupéfaction face à la vérité fait qu’ils perdent la tête ».
Et les Etats Unis n’ont pas tardé non plus de réagir avec dureté : « Les expressions employées par Abbou Mazen à l’égard de notre gouvernement et de notre ambassadeur sont déplacées », a déclaré Greenblat, le délégué américain pour les pourparlers au Moyen Orient.
Bon, les pauvres américains, ils ne sont pas habitués aux excès de langage arabes… Cela viendra !
