Le pays d’Israël a connu, voici quelques semaines, ce qui a été nommé une « intifada d’incendies ».
Mais cela serait une erreur de penser qu’il s’agit là d’un phénomène nouveau. La dernière année, le nombre des incendies a augmenté de manière phénoménale dans la région de Jérusalem. Les chiffres sont impressionnants : dans la première partie de l’année, la région de Jérusalem (qui comprend Beth Chémech, Mevasséret et autres agglomérations de ce secteur) a fait l’objet de 2000 incendies, dont seulement une partie a été ouvertement déclarée reposant sur des raisons terroristes. Le reste fait l’objet d’une enquête, ou reste sans motif connu.
Une enquête parue dans la chaine de nouvelles 380 fait apparaitre des informations épouvantables.
L’un des points chauds, si l’on peut dire, est le camp militaire Ofrit, situé à proximité du mont Scopus. L’un des responsables des pompiers de la ville de Jérusalem sait raconter que ses voitures sont appelées de manière constant pour éteindre des feux dans ce secteur, parfois plusieurs fois par jour.
Certains incendies sont dus au jet de bouteilles incendiaires, auquel cas les conclusions s’imposent d’elles-mêmes, mais souvent il n’est pas évident d’en savoir plus. Les pompiers, quant à eux, savent parfaitement quelle est l’origine de ces actes malfaisants : le village d’Issavia, situé à quelques centaines de mètres de la base.
Ailleurs, c’est à raison d’une fois par semaine que des jeunes du campement de Choafath mettent à feu une vallée à proximité de Pisgath Zeèv orientale.
Dans l’ensemble, ce genre d’actes criminels est courant, mais, déclarent les responsables des forces de sécurité, leur quantité est en permanente augmentation. Dans le temps, voici quatre années encore, il était question d’une vingtaine d’incendies par an. En 2014, on en était déjà à 2368 incendies, mais, l’année passée, on en a eu que 2302. Pour la première partie de l’an 2016, on passe à 2056 incidents de cet ordre, et juste pour le mois de mai, qui était particulièrement chaud, il a été question de 1132 cas de cet ordre.
L’un des grands problèmes émane des punitions qu’encourent les terroristes. Dans le pays, elles dépendent de la gravité des conséquences de cet acte. Il est vrai que les tribunaux peuvent aller jusqu’à imposer 20 ans de prison dans certains cas, mais la plupart du temps ce n’est absolument pas ce qui est donné, loin de là. A présent, une nouvelle loi doit être acceptée, concevant qu’un acte pyromane est un acte de terrorisme dans le plein sens du terme, et devra être puni par dix ans de prison, ou une amende 20 fois plus importante que les dégâts causés.
La difficulté reste en fait malgré ce changement : il est la plupart du temps difficile d’attraper les personnes qui ont laissé une cigarette allumée de manière volontaire…
Comme l’a dit l’un des hommes politiques récemment, une population qui est capable de mettre le feu à ses forêts prouve qu’elle n’appartient pas à ce pays !