A propos de la destruction du centre terroriste iranien à Damas

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La destruction du centre terroriste iranien à Damas était entièrement justifiée

par Con Coughlin

L’attentat à la bombe contre le consulat iranien à Damas, en Syrie, n’était pas, comme le prétendent les Iraniens, une simple attaque contre une mission diplomatique innocente. Il s’agissait d’une frappe soigneusement ciblée contre le quartier général du vaste réseau terroriste que Téhéran a établi dans tout le Moyen-Orient.

Le véritable objectif du bâtiment du consulat iranien, annexe de l’ambassade iranienne à Damas, a été révélé lorsque les Iraniens eux-mêmes ont admis que deux hauts commandants de la Force d’élite Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) iraniens avaient été tués dans la frappe aérienne, qui a été largement attribué à l’armée de l’air israélienne.

La Force Qods, qui a la responsabilité directe de superviser les opérations terroristes mondiales de l’Iran, relève directement du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, et a été créée pour réaliser l’ambition des ayatollahs d’exporter la révolution islamique iranienne dans le monde musulman.

En particulier, la Force Qods est le principal intermédiaire entre le CGRI et le réseau de groupes terroristes mandataires, tels que le Hezbollah et le Hamas, que l’Iran utilise comme unités de première ligne dans sa campagne constante d’attaque contre Israël.

Par conséquent, le fait que deux hauts commandants de la Force Qods aient été tués lors de l’attaque du 1er avril contre le consulat iranien fournit une preuve concluante que, loin d’assurer les tâches consulaires de base telles que la délivrance de visas, l’installation était utilisée comme centre de commandement et de contrôle pour les activités terroristes de l’Iran dans toute la région.

Parmi les personnes frappées dans l’attaque figurait le général de brigade Mohammad Reza Zahedi, un haut commandant de la Force Qods, chargé de coordonner le soutien de l’Iran à son organisation terroriste, le Hezbollah, au Liban voisin, ainsi qu’au vaste réseau de groupes terroristes de Téhéran en Syrie. Son adjoint, le général Mohammad Hadi Hajriahimi, a également été tué dans l’attaque.

 

Les forces du Hezbollah, qui font partie de ce que l’on appelle « l’axe de résistance » iranien contre Israël, ont régulièrement lancé des attaques contre le nord d’Israël depuis que les terroristes du Hamas, soutenus par l’Iran, ont lancé leur invasion meurtrière d’Israël le 7 octobre. Le nord d’Israël est resté désolé alors que des dizaines de milliers d’Israéliens ont été contraints de fuir leurs foyers.

La décision de l’Iran de s’appuyer sur des groupes tels que le Hezbollah et le Hamas pour poursuivre sa guerre contre Israël a conduit les Israéliens à devoir régulièrement riposter par des frappes aériennes contre des cibles iraniennes et du Hezbollah en Syrie et au Liban dans le but de perturber leur infrastructure terroriste.

En particulier, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont ciblé les commandants de la Force Qods qui jouent un rôle clé dans le soutien aux activités terroristes du Hezbollah.

En décembre, des avions militaires israéliens auraient descendu Razi Moussavi, alors chef des opérations de la Force Qods en Syrie.

L’assassinat de Mousavi était le meurtre le plus médiatisé d’un haut commandant de la Force Qods depuis la liquidation par l’administration Trump de Qasem Soleimani, le chef charismatique de la Force Qods qui a été tué par une frappe de drone américain à Bagdad, en Irak, en janvier 2020.

C’est en outre sous la supervision de Soleimani que le consulat iranien à Damas est devenu un quartier général clé du réseau terroriste iranien dans tout le Moyen-Orient.

Le rôle du consulat dans le soutien aux activités terroristes de Téhéran remonte au début des années 1980, lorsque l’Iran a établi pour la première fois le Hezbollah dans le sud du Liban.

Selon des sources de renseignement occidentales, c’est depuis ce bâtiment que l’Iran a supervisé la crise des otages au Liban au milieu des années 1980, qui a abouti à la capture de nombreux otages américains, britanniques et français par des terroristes islamistes.

Imad Mughniyeh, le cerveau terroriste libanais à l’origine d’une vague d’attentats meurtriers au camion piégé, notamment contre l’ambassade américaine et le complexe des Marines américains à Beyrouth en 1983, a été assassiné par une équipe d’agents israéliens du Mossad en 2008 peu après avoir quitté le complexe où se trouvait le consulat.

Plus récemment, il a été utilisé comme centre névralgique des efforts de l’Iran pour maintenir au pouvoir le régime du président syrien Bashar al-Assad pendant la brutale guerre civile syrienne.

Depuis le 7 octobre, le consulat constitue le principal centre de commandement régional de Téhéran, aidant à superviser les activités de ce que l’on appelle « l’axe de la résistance » iranien.

Zahedi, tué lors de l’attaque du 1er avril contre le consulat, avait rempli le même rôle de liaison précédemment assumé par Mughniyeh dans la coordination des liens entre l’Iran et le Hezbollah.

Étant donné la longue histoire d’implication du consulat dans la gestion du réseau terroriste iranien, Israël aurait parfaitement raison de chercher à l’attaquer, surtout compte tenu de son rôle dans la supervision des barrages constants de missiles que le Hezbollah lance contre le nord d’Israël.

Car, comme les événements récents l’ont montré, Israël ne mène pas seulement une guerre contre les terroristes du Hamas soutenus par l’Iran qui ont commis les terribles atrocités du 7 octobre. Il mène une bataille existentielle pour sa survie contre le régime iranien et ses nombreux mandataires qui, si si rien n’est fait, ils continueront à chercher à atteindre leur objectif ultime : détruire l’État juif.

Con Coughlin est rédacteur en chef du Telegraph pour la défense et les affaires étrangères et chercheur principal émérite au Gatestone Institute.

JForum.fr avec www.gatestoneinstitute.org
Sur la photo : le complexe de l’ambassade iranienne à Damas, en Syrie, le 1er avril 2024, à la suite d’une frappe aérienne qui a détruit le bâtiment du consulat. (Photo de Maher Al Mounes/AFP via Getty Images)

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