Il y a de quoi se frotter les yeux : un écriteau, en plein Novosibirsk, la capitale de la Sibérie (1 M 400 habitants), indique où se trouve la synagogue locale…
C’est l’initiative qu’a prise la direction de la municipalité. On ne trouve que rarement un tel phénomène dans le monde entier, mais évidemment, quand cela se passe sur l’ancien territoire soviétique, en une région qui a vu tant de Juif y mourir après avoir été exilés en cette terre maudite, souvent, pour les membres de notre peuple, pour avoir respecté la Tora et l’accomplissement des mitsvoth, et avoir osé prier l’Eternel en ces lieux terribles.
Or nombreux sont les habitants juifs de cette ville qui descendent de ces Juifs, autorisés après la période d’exil à s’installer en cette place. Ils ont bien entendu perdu depuis longtemps leur lien avec la Tora. D’autres aussi, des membres de notre peuple, n’ont pas pu entreprendre des études dans les académies de l’intérieur de la Russie, si ce n’est en cette contrée excentrée. Enfin une autre partie des Juifs de la ville ont fuit en son temps devant l’avancée des nazis, et ont rejoint Novosibirsk.
Voici 15 ans, le Grand-rabbin de Russie, le rav Berl Lazar, a invité le rav Zalman Saklos à prendre en main la communauté, et, en effet, depuis lors, il a fondé une école, un mikvé, des offices, un centre de vente cacher, un restaurant…
Sur les 20.000 Juifs qui vivent dans la ville, 6.000 sont inscrits à la communauté.