Le joyau dans son écrin

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Quel jour de joie multiplie les joies dans son sillage ?

Les perles de la paracha, extraites des cours du rav Acher Kowalski chlita

Leur délivrance était éternelle !

Chochanat Ya’akov tsahala vesamé’ha : nous célébrerons bientôt la fête de Pourim avec son lot de gaieté. Lorsque débute le mois d’Adar, on redouble de joie, et chaque jour qui passe, la joie croît de niveau en niveau, et ses échos conquièrent chaque cœur juif. On se consacre aux costumes des enfants, à la planification des Michlo’hé Manoth et du repas festif – nous sommes tous dans une atmosphère de préparatifs, qui suscite en nous un sentiment de joie…

Quelques jours avant Pourim, chaque Juif se réjouit de l’approche de ce grand jour saint. Nous savons que les Mitsvoth du jour et les coutumes sont très importantes, mais le jour de Pourim est beaucoup plus significatif, il renferme des occasions à ne pas manquer. Nos Maîtres affirment que le jour de Kippour est une parabole de ce qu’on peut obtenir le jour de Pourim. En effet, Kipourim, c’est Kepourim. Pourim est l’exemple d’un grand jour dans l’année, et Yom Kippour lui ressemble…

Nous avons tous de quoi gagner ce jour-là. Chaque jour de l’année, nous cherchons des moments favorables : nous nous tenons en prière et implorons Hachem. Nous croyons dans la faculté de la prière et implorons le Maître du monde d’avoir pitié de nous, mais les portes de la prière ne sont pas toujours ouvertes, ce n’est pas à chaque instant que la prière est agréée et apporte la délivrance attendue. Mais à Pourim…

Là, nous avons une occasion : « Et puis je me présenterai au roi » : c’est l’idée de recevoir même lorsqu’on n’est pas méritant. Pourim est le moment de demander «la moitié du royaume», d’entrer dans la salle des trésors et de prendre tout ce qu’on désire, «comme le cœur du roi était mis en liesse par le vin» : il n’y a pas d’autre roi que le Maître du monde. Chaque Juif peut exploiter ces influx de joie et obtenir la délivrance qu’il attend.   

Nous avons tous une telle liste de délivrances que nous attendons. Un homme attend d’obtenir de la satisfaction de ses enfants, un autre désire impatiemment avoir des enfants, un troisième a des problèmes de santé, une grave maladie ou souffre d’un problème mental, et attend le moment où les portes de la guérison s’ouvriront. Beaucoup sont stressés par leur situation financière, les guerres et les épidémies qui sévissent dans le monde, une entente conjugale précaire ou des conflits familiaux et sociaux. Nous levons tous les yeux au Ciel et espérons…   

À Pourim, la porte s’ouvre en grand. Car dans la joie et le vin qui coule librement, c’est le moment de porter une coupe du salut qui déborde, d’exploiter ce moment favorable et de déchirer les portes du Ciel, et d’attirer une fois par toutes la délivrance tant attendue. À Pourim a lieu un événement d’ampleur mondiale :  

Rabbi Yé’hezkel de Sinava zatsal, dans son ouvrage Divré Yé’hézkel, dévoile que le jour de Pourim, chaque Juif reçoit la faculté du Cohen Gadol dans le Saint des saints le jour de Yom Kippour. Peut-on espérer mieux ?! Chaque Juif, en tout lieu et dans toutes les circonstances, obtient la faculté du Cohen Gadol qu’il vit une fois par an, le jour le plus saint et dans le lieu le plus saint. Où qu’il se trouve et à toute heure de la journée, il peut agir comme le Cohen Gadol le jour de Kippour !

Le rav et auteur du Chem Michemouël zatsal fait une révélation incroyable : nous connaissons tous le principe stipulant que le Tsadik décrète et Hachem accomplit : les Tsadikim ont la faculté de décider d’une délivrance positive pour une personne, et Hachem, en quelque sorte, annule Son avis devant celui du Tsadik, et lui offre sa délivrance. Savez-vous quand le Juif dispose de cette faculté lui-même ? Oui, à Pourim ! 

En effet, à Pourim, affirme le Chem Michemouël, chaque Juif reçoit la faculté décrite dans la Meguila en ces termes : « Et demain matin, parle au roi». Il ne demande pas, il lui parle, il donne des instructions…Oui, ‘Haïm de Jérusalem, Nati de Netanya, et ‘Haviv de Tel Aviv, tous ceux-là deviennent des Tsadikim, dont Hachem écoute les instructions. Ce jour-là, l’homme demande à Hachem, pour ainsi dire, d’agir dans une certaine direction, à l’instar des Tsadikim qui décrètent quelque chose et Hachem l’accomplit !   

Cela ne se limite pas aux délivrances que nous méritons, mais cela va au-delà : «As-tu encore une demande à présenter ?» C’est-à-dire que même ce que nous ne méritons pas, il est possible de l’obtenir à Pourim, même s’il nous faut de l’audace pour le demander au Créateur du monde, mais même ces demandes sont agréées ce jour-là !

Chers frères, cette occasion est à notre portée, ces moments d’élévation auront lieu très bientôt ! Ne laissons pas la journée de Pourim s’écouler dans une occupation intensive autour des Michlo’hé manoth et des friandises. Les vraies friandises nous attendent dans le Ciel, la délivrance tant désirée est entourée de papier cellophane, il nous suffit de tendre la main et nous toucherons le sceptre en or de Pourim qui nous offre des délivrances. Implorons le Maître du monde de nous envoyer une délivrance en ce grand jour !

Les portes du Ciel sont ouvertes et afin que ce jour ne nous glisse pas entre les mains sans avoir bénéficié de délivrance, dressons une liste de délivrances à demander ce jour-là, pour nous et nos amis, et pour tout le peuple juif. De nombreux Juifs vivent actuellement dans des zones de guerre, attendant la délivrance. Utilisons chaque instant de ce jour élevé pour nous présenter devant le Roi, L’implorer et Lui exposer nos demandes, car alors, le Roi nous dira : quelle est ta demande, Je te l’accorde !  

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