Pour ne pas se prendre les pieds dans le tapis persan

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Autour de la Table de Chabbat, n°423 Michpatim

Pour ne pas se prendre les pieds dans le tapis persan

Notre paracha suit celle du don de la Thora : le moment mémorable dans l’histoire de l’humanité où Hachem Se dévoile aux yeux d’un peuple entier (soit 600 000 hommes de plus de vingt ans sans compter les femmes et les enfants) pour donner la Tora et les 10 commandements).

Si cela avait été organisé par un génial cinéaste, comme Cecil B. DeMille, la section qui aurait dû suivre l’épisode du Sinaï aurait dû s’étaler en long et en large sur certaines Mitsvoth sympathiques comme par exemple : « Aime ton prochain comme toi-même ou encore Ne garde pas rancune.. ». Et ce texte, toujours digne d’un scénario à la Hollywood, nous aurait enjoint les disciples à s’installer à la croisée des chemins ou dans les grandes artères de la capitale avec à la bandoulière guitares et tambourins (habillés de grandes djellabas rose et orange…) afin de montrer à tous, combien il est merveilleux de faire partie du peuple choisi d’entre tous. N’est-ce pas, mes chers lecteurs ?

Or, comme la Tora est vraie et n’est pas l’invention d’un groupe d’artistes provenant de Mésopotamie d’il y a trois mille ans, la suite de la révélation du Sinaï sera bien différente (du scénario à la Cécil B. DeMille) lehavdil...

Notre paracha sera donc remplie de toutes sortes de lois qui viennent gérer la vie des hommes. Par exemple les règles des dommages civils et celui des biens, la loi des prêts, de gardes des objets, les lois des tribunaux, etc… Tout ce grand édifice (juridique) a pour but d’organiser une société dans laquelle il fait bon vivre et où la personne riche (ou l’homme politique) n’est pas au-dessus de la masse. C’est la manière la plus optimale pour installer la justice et la paix entre les hommes. En effet, Hachem tient à ce que le monde perdure (envers et contre tous : le Hamas, Djihad et toutes les autres différentes organisations barbares) afin que les hommes viennent à Le reconnaître comme D’ de l’univers et que la Tora est juste. Ces lois viennent gérer le peuple du Livre mais, par ricochet, éclairent les autres nations (car comme vous le savez, la base juridique d’une bonne partie des tribunaux dans le monde, cela inclus le tribunal de La Haye aux Pays-Bas, provient d’anciens manuels (grecs et romains) qui ont repris ce qui existait depuis longtemps dans le Talmud, la Tora orale, les Michnaïoth et la Guemara. Et si je vous parle de justice et des Pays-Bas, je ne manquerais pas de vous rapporter une récente petite étude qui a été faite sur l’équité qui règne dans les grandes organisations mondiales. Il est connu que sur une certaine période (ndlr : peut-être un an ou plus… ?) l’ONU a voté des lois sanctionnant certains pays pour leur manquement dans le domaine des Droits de l’homme et du citoyen. L’étude rapporte que l’état islamiste d’Iran a reçu 8 blâmes de cette instance vénérable. La Corée du Nord 9 (avec son despote redoutable) et la Russie Soviétique de Poutine a été blâmé 6 fois (à cause de son invasion en Ukraine). Seulement d’après vous, combien de fois l’Etat d’Israël a été blâmé ? Il est mentionné que 145 fois le seul état démocratique du Moyen-Orient a été mis aux bans des nations ! Ces chiffres prouvent une chose : la révélation du Sinaï reste très d’actualité dans le cœur des nations. En effet, c’est le vecteur, inconscient ou non, de toute la jalousie des populations vis-à-vis de notre peuple qui en est l’origine. Si vous avez d’autres raisons je serais très content d’être tenu au courant ! Vous connaissez mon mail.

Notre section commence par : « Voici les jugements que vous placerez devant l’assemblée« , Rachi explique que Moché Rabénou devait expliquer les Mitsvoth au peuple d’une manière des plus claires possible. Le Targuoum Onkelos traduit ce verset par « Vehilin daïné di tessader quadman… » qui est traduit par : voici les jugements que tu organiseras devant eux ». Le rav Biderman Chlita rapporte le Min’hath Eiliezer qui donne une explication intéressante sur ce Targuoum. Cependant il demande : à quoi ressemble l’homme qui se lamente sur les différentes difficultés de sa vie ? Il donne cette allégorie. Un homme entre en plein milieu de la nuit au palais royal. Il fait sombre dans les grandes pièces. A chaque fois qu’il fait un pas, il se cogne sur une commode (Louis XV) plus loin sur le coin d’une grande table, le fauteuil qui habille magnifiquement la vaste salle le fait basculer tête la première sur le tapis persan… En un mot notre homme ressort de sa visite nocturne plein de douleurs et de plaintes. Ce n’est qu’au petit matin ou mieux, au moment où il allumera la lumière, qu’il découvrira devant lui la magnificence des meubles et de l’ordre parfait dans lequel ils sont agencés. Donc, la pièce qui semblait être sens dessus-dessous, apparaît dans une magnifique disposition. Pareillement pour nous. Lorsqu’il nous arrive toute sorte d’événements qui sont apparemment décousus, on en vient à considérer que ce n’est pas juste, que c’est dû au hasard. Si, l’on a des déboires avec son voisin, avec son ami de la synagogue ou au travail, ce n’est pas normal, il y a erreur dans la donne… Seulement si on développe notre Emouna à savoir que ce qui nous arrive n’est pas dû au hasard. On n’aura pas besoin d’arriver à 120 ans pour voir que toutes ces difficultés avaient un but élevé. Lorsque viendra la lumière du Machia’h on verra rétroactivement que tout ce qui nous arrive suit un ordre précis, il n’y pas d’erreur. C’est vrai que notre monde est rempli d’obscurité car la vérité est cachée. C’est la Emouna / la foi qui peut nous lever le voile. C’est la foi qui fait disparaître l’obscurité.

C’est le sens de la traduction d’Onkelos, « Tu organiseras les jugements sévères… » c’est l’idée sous-jacente du Targuoum. Derrière tous ces différents imprévus de la vie, il existe un ordre voulut par le Ciel. Hachem organise cette succession d’événements afin de nous perfectionner afin que nous méritions le monde à venir (‘Olam Haba).

L’enterrement qui a coûté 25 millions de $ !

On verra au travers de notre histoire véridique qu’il existe des choses qui ne sont pas monnayable pour tout l’or du monde.

Il s’agit d’un Talmid ‘Hakham d’Erets Israël, nommé Chemouel Zemrisky qui reçoit un télégramme d’un avocat d’Amérique. Notre homme ouvre la lettre et lit : « Nous sommes désolé de vous informer de la disparition de votre père Moché Zemrisky de son nom américain, Stephan Klimpton. Il laisse un testament dans lequel il partage son héritage estimé à 50 000 000$ en deux. La moitié pour vous, l’autre moitié pour votre demi-frère, Richard Klimpton. Votre père n’est pas encore enterré. A vous de prendre contact avec votre frère pour savoir où votre père sera enterré et ensuite vous recevrez votre héritage. Signé avocat Phillip Goldstein ». Cette lettre terrible replongea Chemouel dans son passé lointain. C’était durant la guerre. Il avait 3 ans dans un des ghettos de Pologne lorsque les nazis lui arrachèrent sa mère. Elle est alors envoyée dans les camps et ne reverra plus jamais son Chemouel. Son père prit son fils sous sa protection mais peu de temps après, le docteur mécréant du ghetto retirera avec beaucoup de cruauté le petit Chemouel de son père (les nazis arrachaient les enfants juifs dotés des caractéristiques physiques aryennes, cheveux blonds yeux bleus, afin de les placer par la suite dans des familles). Malgré les suppliques du père, Chemouel fut envoyé dans un des couvents de la « mission » (branche de l’Eglise). Là-bas, les curés rasèrent les péoth de sa chevelure, et placèrent sur sa petite poitrine une lourde croix. Comme Chemouel était un enfant tout chétif, il ne s’est pas rebellé mais il détestait toutes les cérémonies car il avait conscience d’être captif. Pendant quatre années il recevra le gîte et le couvert dans le couvent. Un jour après la guerre, un rav avec une grande barbe arriva dans l’institution catholique (il s’agissait vraisemblablement du Rav Kahaneman zatsal, fondateur de la Yechiva Ponioviz/Bné Braq). Après avoir reçu l’accord des curés, il entra dans une des salles où étaient assis tous les enfants. Il y en avait près de deux cent, de toutes nationalités (et religions). C’est alors qu’il dira : « Bonjour les enfants… Puis il criera : « Chema’ Israël Hachem Elokénou… » C’est alors que tous les enfants juifs répondirent « Hachem E’had ! » Chemouel répondit aussi à l’appel du rav car il se souvenait ce que sa mère lui avait appris le : « Chema Israël ». Le rav fit venir à lui tous les enfants et leur dit avec beaucoup d’amour : « Mes chers enfants vous êtes juifs, je suis venu vous prendre avec moi vers la terre bénie d’Erets Israël afin que vous appreniez la Tora. Le petit Chemouel pleura en disant je n’ai ni père ni mère mais j’ai ce rav et le Chema Israel… Chemouel arriva en Erets, étudia la Tora à la Yechiva et fonda une belle famille. Tandis que son père se maria avec une femme allemande dans le ghetto, pour échapper aux griffes des nazis. La combine réussit et notre Moché Zemrisky survivra à la guerre. Seulement après les années de terreur Moché ne divorcera pas de sa femme et restera avec elle. Ce n’est que longtemps après la guerre, que Chemouel apprit l’existence de son père aux USA. Cependant il s’était remarié avec une non-juive (semble-t-il que sa première femme allemande était morte de suite après la guerre encore en Europe). Chemouel parti voir son père en Amérique. Mais les retrouvailles ne se passèrent pas si bien : voilà que Moché Zemrisky s’était transformé en « Stephen Klimpton », complètement assimilé au way of life version américaine, sans aucune trace de judaïsme. Toute sa foi dans la Tora avait disparu dans les années de la tourmente et dans la galout américaine. Chemouel revint en Erets et les liens restèrent très distants, une lettre de temps en temps, un coup de fil une fois en plusieurs années… Jusqu’à ce que Chemouel reçoit l’annonce de l’avocat. Notre fils se rend de suite auprès du corps du père pour les obsèques. Seulement Richard, son demi-frère, prétend que son père doit être enseveli dans le cimetière chrétien de la ville. Chemouel refuse à tout prix, et l’enterrement fut repoussé. Chemouel entre temps s’est renseigné auprès des fidèles de la communauté pour savoir si son père a fréquenté un tant soit peu la synagogue. Et effectivement Moché Zemrisky se rendait le jour de Kippour et de Roch Hachana et restait silencieux dans la synagogue pendant plusieurs heures. Donc Chemouel réclama avec encore plus de conviction que son père soit enterré comme un vrai Juif, car même s’il avait vécu ces 50 dernières années loin de TOUT, il n’avait pas renié la foi dans la Tora. Pourtant l’autre fils ne démord pas que son père doit finir dans le cimetière chrétien de la ville. La situation ne trouva pas d’issue jusqu’à ce que l’avocat chuchote à Chemouel qu’il lui propose 1 million de $ pour voir Moché Zemrisky enterré comme un Juif ! Sentant l’appât du gain, Richard (qui n’était pas Cœur de Lion!) dira qu’il était prêt à céder, que si Chemouel renonçait à toute sa part. Chemouel qui était père de grande famille était devant un dilemme ! Pour trancher son doute, il prit contact avec un des grands Juge d’Israël pour savoir ce que la Halakha dit de faire dans pareil cas (comme quoi, la loi juive est bien au-delà des biens matériels). Le rav trancha : « L’héritage ne t’appartient pas encore ! Il existe 2 phases au préalable:

Premièrement c’est les besoins de l’enterrement du mort.

Deuxièmement de la subsistance de la veuve et de son logis, c’est seulement après que l’on divisera l’héritage en fonction des enfants ! Donc à ce stade, tu dois veiller à ce que l’héritage paye l’enterrement dans le carré juif du cimetière ! » / »Et même pour 25 millions de $ ? » Le Rav répondit : « OUI, l’enterrement juif vaut le coup ! » Chemouel, connaissant la Halakha céda devant l’exigence de son demi-frère et finalement Moché Zemrisky sera enseveli comme un vrai Juif après un passage sur terre très éprouvant ! Fin de l’histoire VERIDIQUE.

Et si on a compris au détour de ce sippour que les honneurs dû aux morts ne sont pas choses vaines (on doit être prêt à renoncer à des millions de dollars) alors à fortiori, preuve par A plus B, que les honneurs vis-à-vis des vivants n’a pas de prix.

Donc si, au grand jamais nos ennemis de Gaza envoient dans les réseaux sociaux des téléfilms plus abjects les uns que les autres, on devra préserver notre Nechama et celle de nos enfants (ndlr : les âmes fragiles ne sortent pas indemnes de ce flot d’images) et ne pas les regarder (car on doit veiller à développer des sentiments de générosité et d’altruisme vis-à-vis de son prochain, à l’inverse de toutes ces scènes de terreurs qui polluent notre vie). D’autre part, on ne devra pas les diffuser dans nos propres réseaux de supporters. Car la Tora interdit de diffuser des paroles dégradantes sur son prochain. Le Hafets Haïm enseigne qu’il n’y a aucune distinction entre la parole et l’écriture (Hil. Lachon Clall 1.8) : la mauvaise parole est à proscrire. Or diffuser des images où l’on voit par exemple nos captifs dans des mauvaises postures, en plus des sévices ils doivent aussi supporter la honte (pour eux et leurs familles) à cause de ces images. Si on a bien compris ce message, on devra faire passer le mot à nos proches (enfants, famille et amis) afin qu’ils ne tombent pas dans le panneau. Et le temps qu’on aura évité à passer devant son Smartphone, on en profitera pour faire des Tehilim pour la libération et le sauvetage des prisonniers. Qu’Hachem prenne en miséricorde tous nos prisonniers et les libère au plus vite !

Chabbath Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut.

David Gold Soffer

Une grande Tefila pour la protection de tous les soldats d’Israël et le retour de tous les captifs sains et saufs

Une Berakha à mon Rosh Collel, rav Asher Brakha chlita pour tout son travail de diffusion de Tora à Raanana et dans tout le reste du pays où les Yeux de Hachem scrutent les habitants depuis le début de l’année jusqu’à la fin de l’année.

Pour ceux qui veulent se procurer de belles Mezouzoth Beit Yossef (15cm) prenez contact au  055 677 87 47

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