Wichian Temthong, un travailleur thaïlandais employé dans un kibboutz en Israël, s’est confié à France Info, il a vécu une expérience cauchemardesque lorsqu’il a été enlevé par le Hamas le 7 octobre. Cet témoignage met en lumière les conditions difficiles auxquelles sont confrontés les otages dans la bande de Gaza, jetant un éclairage cru sur les réalités peu connues de la captivité.
Parti en Israël avec l’espoir de gagner un meilleur salaire en tant qu’ouvrier agricole, Wichian Temthong a été pris en otage avec deux autres personnes. Les trois otages ont été emmenés dans un tunnel de la bande de Gaza, où ils ont été enfermés dans des conditions déplorables, il ne leur a été donné qu’un seul repas par jour. L’ancien otage thaïlandais, originaire de Ban Mai Chai, a partagé son récit lors d’une interview pour le 20 Heures de France Info.
Dans les premiers jours de leur captivité, Temthong mentionne que les gardiens étaient relativement indulgents, ne les maltraitant pas et leur permettant de dormir. Cependant, les conditions se sont rapidement détériorées après que les otages ont été transférés vers un nouveau lieu.
« Le jour où nous sommes remontés à la surface pour changer de lieu, j’ai eu très peur. Je voyais des lumières rouges partout, il y avait des drones qui volaient au-dessus de nos têtes, et le bruit des tirs était constant », relate Wichian Temthong. Ce changement de lieu a marqué un tournant dans la captivité, avec un durcissement de la discipline imposée par les gardiens.
L’élément déclencheur semble avoir été la perte du fils d’un gardien dans les bombardements. Cette perte a conduit à des agressions physiques sur deux des otages, y compris Temthong. Les gardiens ont utilisé des fils électriques pour infliger des sévices physiques, ajoutant une couche de terreur à une situation déjà éprouvante.
« Les gardiens ne les ont pas frappés avec les mains, mais avec des fils électriques », indique-t-il, soulignant le niveau de cruauté auquel les otages ont été confrontés. Cette période de captivité a laissé des cicatrices physiques et mentales profondes, l’ancien otage révélant qu’il a perdu 20 kilos au cours de ces 52 jours infernaux.
La libération de Wichian Temthong a été annoncée après 52 jours de captivité, mais la détresse qu’il a vécue souligne les défis et les souffrances auxquels sont confrontés de nombreux otages. Le traumatisme physique et émotionnel subi par Temthong et ses compagnons d’infortune offre un aperçu poignant de la réalité brutale de la vie dans les tunnels de la bande de Gaza.
De retour dans sa patrie en Thaïlande le 29 novembre, Wichian Temthong envisage peut-être de retourner travailler en Israël dans quelques mois.
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