Photo : manifestations de membre du Likoud devant l’immeuble de Yedioth A’haronoth
L’éditorialiste du Yated (mardi 17 janvier 17) consacre également un paragraphe ou deux au sujet de l’indépendance de la presse. Celle-ci apparait ces temps-ci comme une réalité à responsabilité très limitée, quand il apparait que des tractations entre Nouni Mosès et Netaniahou ont failli faire changer la face des choses : d’un journal s’opposant, depuis 30 ans, à ce dernier, Mosès aurait été prêt à changer de cap, si seulement Netaniahou avait accepté d’interdire la vente du journal gratuit Israël haYom qui mettait en danger son propre média, Yedi’oth A’haronoth ! Un tremblement de terre se préparait, Yedi’oth qui cesserait de bombarder Netaniahou d’enquêtes, de lachon hara’ et d’articles s’en prenant à sa famille, se transformant en un journal le soutenant… C’est beau, l’indépendance de la presse.
Mais, bien sûr, Mosès se défend…
« Le sol tremble dans les bureaux de la rédaction de Yedioth A’haronoth. Ce n’est pas que nous y ayons été, mais il suffit de lire les déclarations hystériques des principaux journalistes y oeuvrant, qui tentent de prouver à tout prix que ce qu’a pu dire ou faire leur directeur ne les concerne pas. La divulgation des entretiens entre lui et Netaniahou les met très fortement dans l’embarras. Le simple fait que leur directeur pensait qu’il y avait possibilité de faire changer la ligne du journal et sa manière de s’en prendre à Netaniahou fait mal au cœur de ses employés. Ces derniers tentent de prouver preuves à l’appui que leur directeur n’a jamais essayé d’influencer leur écriture, et ne le fera jamais, ils publient divers articles sur le pluralisme dont fait preuve leur journal et le fait qu’ils y jouissent d’une liberté totale.
« Mais cela consiste à lancer du sable dans les yeux du public. Il eut suffit que le directeur change le responsable de l’information pour que le « bateau » – l’expression est de Mosès – prenne une autre direction. On peut se contenter de changer les titres, de décider ce qu’on veut souligner et ce qu’on veut mettre de côté, où placer certaines nouvelles, pour changer la nature des informations. On peut écrire tout ce qu’on veut, mais si quelqu’un décide de le placer dans une page intérieure, et non point à la Une, alors tout change, et l’information reçoit un autre sens. »