Les défis d’Israël devant la guerre d’usure du Hamas et du Hezollah

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Les défis d’Israël devant la guerre d’usure du Hamas et du Hezollah

La première guerre d’usure a été déclenchée par l’Egypte du colonel Nasser juste après sa cuisante défaite en juin 1967. Durant trois longues années, Israël combattait sur trois fronts (égyptien, jordanien et syrien) et principalement le long du canal de Suez. Dans cette guerre ignorée de certains historiens, plus d’un millier de soldats israéliens ont été tués et 3730 furent blessés. Aujourd’hui, cinquante ans après, Tsahal affronte une nouvelle guerre d’usure contre le Hamas dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, et contre le Hezbollah libanais, principale milice chiite dirigée par les Iraniens.

Voilà plus d’un mois que la bataille fait rage et chaque jour des soldats tombent héroïquement. Depuis le terrible pogrome du 7 octobre 2023, Tsahal combat dans une guerre inédite, du jamais vu depuis 1948. Elle est différente par sa complexité, son ampleur, par ses obstacles, ses pièges et tunnels, son impressionnant arsenal militaire, truffés de roquettes, explosifs, cachés dans des écoles, hôpitaux et mosquées.

Le Hamas impose aux résidents gazaouis un régime totalitaire et corrompu, plonge sa population dans la misère, opprime et jette en prison les opposants puis les pend sur la place publique. Leurs enseignants propagent la haine du Juif à partir de la maternelle. Les brochures des militants et les manuels scolaires sont inspirés de la propagande antisémite nazie. Le tristement célèbre ouvrage d’Hitler Mien Kampf est largement diffusé en traduction arabe.

Cette guerre est sans précédent dans les annales des guerres conventionnelles. Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les armées occidentales combattaient à l’extérieur de leurs frontières, seul Israël combat toujours pour sa survie. Aucun Etat de la planète est menacé d’anéantissement comme l’est en permanence l’Etat juif. Cette nouvelle guerre lancée contre le Hamas est donc légitime et justifiée sur tous les plans.

Aucune chancellerie occidentale, aucun média étranger, ne peut se permettre de critiquer ou de condamner un combat existentiel, une guerre contre des barbares islamistes, fous d’Allah et antijuifs.

Ont-ils une meilleure méthode pour éradiquer le fléau ? Triste d’entendre le président Macron nous donner des leçons de morale. Ses propos ont soulevé un tollé général en Israël. Hélas, toutes les clarifications après-coup n’ont pas atténué la colère. Comment ne pas approuver la noble mission de libérer des vieillards, des femmes, des enfants et des bébés pris sauvagement en otages, arrachés violemment de leurs propres foyers, de leur territoire souverain ? Comment être indifférent aux conditions inhumaines de 239 otages, de l’absence des visites de la Croix Rouge, et oublier le nombre des dizaines d’Israéliens disparus.

Photo de couverture : Le chef d’état-major Herzi Halévi encourage les soldats de Tsahal dans leur juste combat contre le Hamas. (IDF/Twitter)

Les troupes de Tsahal mènent simultanément des opérations terrestres, aériennes et navales, et encerclent toute la bande Gaza : du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, le long de littoral. Jusqu’à ce jour, plus de 15500 cibles ont été frappés et des milliers de terroristes du Hamas furent tués. Certes, toutes les guerres sont sales et douloureuses mais nous employons tous les moyens pour minimiser les pertes. Nous ouvrons et sécurisons des corridors humanitaires et des pauses tactiques dans plusieurs zones. Nous offrons notre aide aux médecins pour évacuer les hôpitaux. Cette conduite de Tsahal a permis à un million de Gazaouis de se déplacer vers le sud et ce, malgré l’opposition farouche et irresponsable du Hamas dont les chefs préfèrent utiliser les civils comme bouclier humain.

Contrairement à des informations alarmantes de certaines ONG, il n’existe pas de crise humanitaire grave et aucune attaque n’a été lancée contre des hôpitaux. Tsahal refuse de se conduire telles que les armées syrienne ou irakienne, ni non plus comme l’armée russe. Nous permettons l’entrée en permanence de gros camions contenant des produits alimentaires et des médicaments, du fuel, des tentes et du matériel de construction et un approvisionnement continu d’eau potable. Israël serait prêt à faciliter aussi la construction d’hôpitaux de fortune.

Dans ce contexte, les défis du gouvernement israélien sont nombreux à relever et concernent plusieurs domaines :

  • Les plans militaires : libérer tous les otages, briser toutes les forces du Hamas, éliminer tous les chefs notamment les résidents installés confortablement à l’étranger, puis démilitariser toute la bande de Gaza. Une mission ambitieuse et très difficile à accomplir qui prendra plusieurs mois et peut-être de nombreuses années. Dans la même veine, maitriser le front nord et éviter une nouvelle guerre totale contre le Hezbollah sans toutefois l’exclure à moyen terme.
  • L’effort diplomatique : poursuivre la coordination étroite avec les Etats-Unis, notre seul allié fidèle dans cette guerre. Focaliser sur la libération des otages dans les instances internationales. Consolider les liens diplomatiques avec les pays arabes modérés en évitant la rupture. Préparer avec eux l’après- guerre, la solution du problème palestinien, et une normalisation des relations avec l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient devra changer de mains et de visages notamment en Israël.
  • La campagne d’information : aux Etats-Unis et dans les capitales européennes. Alerter les médias et les réseaux sociaux en expliquant clairement notre juste cause. Organiser des manifestations pro-israéliennes et œuvrer sans relâche contre la propagande et les actes antisémites.
  • Problèmes socio-économiques : éviter une crise grave, des faillites en cascade, une inflation galopante et un chômage incontrôlable. Lancer un plan d’urgence. Reloger convenablement tous les déplacés. Reconstruire les villages et les kibboutzim endommagés. L’économie israélienne se porte bien malgré la guerre. Nous sommes capables de surmonter les difficultés en cours.

Enfin, soulignons une fois encore : seule dans l’union nationale nous pourrions relever tous les défis. Pour gagner cette nouvelle guerre d’usure, il est nécessaire de se munir d’un fort leadership, d’une volonté de fer, de l’audace, mais aussi de la sagesse et beaucoup de patience.

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