Une nouvelle enquête révèle les méthodes de tromperie du Hamas, la façon dont il s’est préparé pendant un an à l’attaque sauvage contre Israël – ainsi que les objectifs de l’opération : atteindre les principales villes du pays et poursuivre les combats pendant plusieurs jours. Le but du massacre : mettre fin aux relations entre Israël et l’Arabie Saoudite
JDN
Le Washington Post révèle de nouveaux détails sur l’attaque surprise du Hamas et le massacre de Sim’hath Tora. Selon l’enquête, qui s’appuie sur au moins 12 sources de renseignements différentes, le Hamas aurait planifié un événement à une échelle bien plus grande.
Lentement, à mesure que les jours passent depuis l’attaque terroriste meurtrière, les pièces du puzzle de cette journée noire s’assemblent. Il s’avère que des cartes détaillées, des notes avec des ordres clairs de tuer autant d’otages que possible et, bien sûr, des armes en grande quantité ont été trouvées sur les corps des terroristes.
Certains terroristes étaient équipés de bonbonnes de gaz, de menottes et d’engins incendiaires extrêmement puissants. Il s’avère également que les terroristes avaient l’intention d’atteindre des distances beaucoup plus grandes, qu’ils transportaient de la nourriture et du matériel pendant plusieurs jours et qu’ils étaient destinés à atteindre les principales villes d’Israël. Selon les cartes trouvées sur les corps des terroristes, le plan était également d’occuper certaines parties de la Judée et de la Samarie. Le but de l’attaque n’était pas seulement de nuire à la force d’Israël, mais aussi de se moquer de l’Autorité palestinienne et des États-Unis.
Selon le Washington Post, le Hamas a compris qu’Israël réagirait vivement à l’attaque et s’y était préparé. Ils avaient compris d’avance que le nombre de personnes assassinées conformément à leur plan conduirait inévitablement à l’invasion de Gaza par Israël et à de lourdes pertes pour le Hamas et les citoyens de Gaza. Selon la publication, le Hamas était prêt à subir de lourdes pertes en échange de la réussite du processus de paix entre Israël et l’Arabie Saoudite.
La formation et la dissimulation des informations aux renseignements israéliens
Pendant un an, le Hamas a entraîné ses combattants en surface et sous terre au tir avec des fusils et des pistolets, au lancement de grenades et au fonctionnement de RPG, ainsi qu’aux armes thermobariques (bombes à carburant aérien), qui créent d’intenses vagues de chaleur à des températures élevées de plusieurs milliers de degrés.
Dans le même temps, le Hamas a examiné les cibles de l’invasion et des massacres en Israël, a rassemblé des renseignements et des cartes. Les cartes ont été obtenues par le Hamas à l’aide de drones bon marché qu’il utilisait dans la bande de Gaza, et des informations supplémentaires ont été recueillies auprès des travailleurs palestiniens qu’Israël a autorisés à entrer sur son territoire. Certaines informations sont collectées sur les réseaux sociaux, visibles par tous.
La planification opérationnelle a été laissée au Hamas au sein d’un groupe très limité, probablement de hauts responsables du Hamas au Bureau politique, ainsi que le patron iranien n’étaient pas au courant des détails de l’opération.
Une partie de la tactique de tromperie du Hamas a été menée par le chef du Hamas dans la bande de Gaza, qui a passé environ deux décennies dans les prisons en Israël : Yahya Sinwar, qui parle couramment l’hébreu et connaît bien les tenants et les aboutissants de la politique locale en Israël. Israël a laissé entendre dans les médias et dans ses contacts que le Hamas serait intéressé à promouvoir des accords pragmatiques avec Israël, qu’il se concentrerait sur la prospérité de la bande de Gaza et qu’il n’aurait pas l’intention d’attaquer Israël.
Afin d’asseoir sa crédibilité, le Hamas a cessé de s’impliquer dans les cycles de combat contre Israël à partir de 2021, même au moment où le Jihad islamique menait une campagne contre Israël. Cela a renforcé l’évaluation en Israël selon laquelle le Hamas n’est pas une organisation qui représente un danger pour Israël. Dans le cadre des accords conclus en Israël, ils ont convenu de faire venir chaque jour environ 20.000 travailleurs gazaouis en Israël. Ils ont également accepté le transfert de millions de dollars au Hamas pour le développement civil de la bande de Gaza. L’apport de main-d’œuvre et l’importante somme d’argent ont aidé le Hamas à planifier et à mener l’attaque.
Le Hamas a utilisé des réseaux de communication cryptés qui n’étaient pas connus en Israël, ils ont fait bon usage du réseau de tunnels pour transmettre des messages, tout en maintenant une communication ouverte à travers des canaux où ils savaient qu’Israël les écoutait, dans lesquels ils ont continué mener un discours coopératif et non agressif.
Tout le monde connaît les conséquences de cet échec. Des milliers de terroristes du Hamas ont fait irruption sur le territoire de l’État d’Israël le matin de Sim’hath Tora, 30 points de la frontière ont été franchis par les terroristes, lorsque sous les auspices d’un barrage massif de roquettes, les terroristes ont pénétré simultanément sur terre et depuis le l’air grâce aux drones et la mer.
Pour faire sauter la barrière frontalière, les terroristes ont utilisé de puissants explosifs et de lourds bulldozers. Dans le même temps, les drones explosifs neutralisent l’ensemble du réseau d’observation d’Israël et empêchent ainsi le pays de savoir ce qui se passe réellement à la frontière.
Les terroristes ont réussi à assassiner de sang-froid environ 1,200 personnes.
