Israël et les États-Unis discutent de la possibilité d’une offensive terrestre contre le Hamas, avec pour objectif officiel la destruction totale des capacités militaires et gouvernementales du groupe palestinien. Cette étroite coopération opérationnelle entre les deux pays crée un risque politique pour l’administration Biden, qui pourrait être tenue pour responsable, par association, des éventuels crimes de guerre commis à Gaza.
Face à ce risque politique, certains partisans du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou accusent les généraux israéliens de précipiter une opération terrestre sans considération pour la sécurité des otages. D’autres alliés de Natanyahou estiment que les bombardements continuent de produire des effets sur le terrain, bien que des commandos ont déjà commencé à pénétrer dans l’enclave de Gaza à des fins de reconnaissance.
Un ancien conseiller à la sécurité nationale de Nétanyahou, Yaakov Amidror, a suggéré qu’il n’y avait pas de précipitation à lancer une opération terrestre et que chaque jour qui passe affaiblit le Hamas. Selon lui, l’armée israélienne devrait d’abord détruire les tunnels souterrains du Hamas à Gaza avant toute invasion terrestre.
La situation actuelle rappelle le débat qui a eu lieu en Israël en 2019, lorsque Yitzhak Brick, un ancien médiateur de l’armée, avait quitté l’armée en critiquant l’impréparation de l’infanterie à un conflit conventionnel d’ampleur. Il avait plaidé en faveur d’un rééquilibrage des forces terrestres par rapport aux capacités high-tech et à la force aérienne.
Le gouvernement israélien a déjà écarté certaines options jugées trop risquées au début de la guerre, telles qu’une attaque préemptive contre le Hezbollah libanais à la frontière nord. De plus, les scénarios de frappes contre les alliés iraniens du Hamas et du Hezbollah ont été rapidement mis de côté.
Il est indéniable que l’offensive terrestre reste inévitable, mais les pertes potentielles et le risque d’enlisement dans des combats urbains sont des préoccupations majeures. Si un front s’ouvre au nord, Israël pourrait avoir besoin de l’intervention des États-Unis, ce qui pourrait être inévitable. La situation continue de susciter des inquiétudes et des débats quant à la meilleure stratégie à adopter.
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