Le journal accuse les partisans du mouvement ‘Habad d’avoir acheté des terres à proximité de bases militaires turques et d’avoir révélé des secrets militaires, dans le cadre d’une activité israélienne sur le territoire chypriote, menée par l’obtention de passeports et de la citoyenneté turques dans le but de faire de Chypre une partie du grand pays de Israël.
JDN
Ce matin, le principal titre du journal turc Milli Gazeta est consacré à l’organisation ‘Habad en la Chypre turque : « ‘Habad : totalement une organisation criminelle », criait le titre, qui reçoit un traitement encore plus créatif avec le graphisme d’un chapeau noir arborant le mot ‘Habad accompagné de péoth, et à la place du visage, on peut lire « organisation criminelle ».
L’article cite les propos d’un haut responsable de la République turque de Chypre du Nord, une entité sans reconnaissance internationale contrôlée par la Turquie, dans laquelle il est impliqué dans l’organisation et leur représentation sur le territoire de la République.
Dans l’interview, le responsable affirme que le personnel ‘Habad reçoit une formation aux États-Unis et qu’il espionne les mouvements de l’armée locale : « Ils achètent des propriétés à proximité des bases militaires et recueillent ainsi des informations sur les activités des forces. J’ai signalé cela à la police, mais ils l’ont ignoré et ont même menacé ma vie », a déclaré le responsable.
Selon le journal, tout cela fait partie d’une activité israélienne sur le sol de l’île menée par l’obtention de passeports et de citoyenneté turcs dans le but d’intégrer Chypre turque à la grande Terre d’Israël.
Le Dr Asa Ofir, expert en politique et en histoire de la Turquie et maître de conférences au Département de Moyen-Orient et de Sciences politiques de l’Université d’Ariel, explique : « Le journal dans lequel les choses ont été publiées appartient au parti Osher, qui est dans un alliance avec l’opposition, mais appartient au courant politique d’Erdogan. »
« Les deux partis sont nés de l’habitat idéologique d’un mouvement appelé « La Vue Nationale ». Un mouvement islamiste fondé par le mentor politique d’Erdogan, Nejmetin Erbakan. Il n’y a pas de différences idéologiques majeures entre le Parti du Bonheur et le parti d’Erdogan, la différence est que celle-là est au pouvoir et se permet donc d’être plus pragmatique et de se conduire en accord avec les plus grands besoins de l’État, et l’autre est dans l’opposition et est donc plus « libre » de diffuser les nouvelles et les idées qu’elle veut », explique Ofir.