Réforme judiciaire : la revanche des archives

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Par Jean Vercors – Illustration : Shutterstock – se mordre la queue…

Il y a 24 ans, toute la gauche voulait réformer le système judiciaire – les mêmes qui la contestent aujourd’hui.

C’est la revanche des archives.

Où la question de la réforme juridique a-t-elle été soulevée ?

Je voudrais rafraîchir un peu la mémoire publique avec une décision intéressante de la 15e session de la Knesset d’il y a 24 ans qui, malheureusement pour certaines personnes qui voudront l’oublier, ne peut être effacée, oubliée ou modifiée, puisqu’elle a tout simplement existé.

Les vétérans parmi nous s’en souviennent.

La 15e Knesset, dont le Premier ministre était Ehud Barak et le président de la Knesset était Avrom Burg, a prêté serment le 7 juin 1999 et comprenait (en plus du Premier ministre et du président) un certain nombre d’autres personnalités qui, aujourd’hui en 2023, dirigent la contestation civile.

C’était il y a 24 ans.

Lors de la 53e session de la 15e Knesset, tenue à la date symbolique du 29 novembre 1999, la Knesset a adopté la résolution suivante, qui a été adoptée à la majorité :

1. La Knesset appelle la Cour suprême à s’abstenir de s’immiscer dans les questions morales, halakhiques, idéologiques et politiques.
2. La Knesset appelle la Cour suprême à s’abstenir d’interférer avec les lois promulguées par la Knesset et le statu quo qui existe depuis la fondation de l’État.
3. La Knesset déclare que le forum des juges de la Haute Cour devrait être élargi et permettre la représentation de toutes les couches de la population.
4. La Knesset s’oppose à l’approche du président de la Cour suprême, selon laquelle « tout est juste » dans le système judiciaire.
5. La Knesset appelle au dialogue entre toutes les couches de la population afin de rapprocher les opinions et d’empêcher la polarisation au sein de la nation.

Les articles de la résolution ont été approuvés par une majorité des membres de la Knesset, dirigée par le Premier ministre Ehud Barak.

Tous ceux d’entre nous qui lisent et comprennent la langue hébraïque voient immédiatement que les cinq clauses de la résolution approuvée par la Knesset sous la direction du Premier ministre Ehud Barak, qui est maintenant l’un des leaders de la contestation, sont des clauses centrales de la réforme judiciaire que les manifestants qualifient désormais de « coup d’Etat ».

C’est-à-dire qu’il ne s’agit absolument pas d’un caprice du gouvernement actuel. Sur les mêmes questions, pour lesquelles les mêmes personnes montent maintenant sur les barricades en criant et hurlant le mot « dictature », ils étaient d’accord il y a des années.

Notez que dans la plupart des sections votées par la 15e Knesset de 1999 demandent à la Cour suprême ce que le gouvernement actuel veut mettre en œuvre. Étrangement, cette fois, une émeute de gauche éclate – sur les mêmes points – parce qu’un gouvernement d’un parti politique différent veut les introduire.

Est-ce que je trouve une explication logique à cette absurdité hypocrite ?

En fait, pas vraiment…

Un fait ressort de cette décision d’il y a 24 ans : la réforme judiciaire de 2023 n’est pas une invention du gouvernement actuel. Elle est le vœu de ceux qui tentent aujourd’hui de la présenter comme une dictature.

Bonne semaine, mes amis,

© Jean Vercors israel247.org

Traduction Abraham Chicheportiche.

Merci à Ilan Arad, Tzvi Fishman.

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