Nul doute que les femmes occidentales ont raison : un jour artificiellement décrété ne peut pas, concrètement, engendrer un changement dans les mentalités. Il faut pourtant reconnaître que la femme est « choséifiée » dans leur société ! Elles contribuent tout au plus à répondre aux pulsions des hommes, et elles peuvent éventuellement encore servir d’argument de vente de voitures…
Peut-être, sans ironie, la récente décision d’un panel musulman de scientifiques saoudiens est déjà meilleure : selon leur conclusion, les femmes sont en fait des mammifères, aux droits similaires à ceux d’autres espèces, telles que les chameaux, les dromadaires, voire les chèvres.
« C’est un grand pas en avant pour toutes les femmes de l’Arabie Saoudite, conclut une enthousiaste Colette Turcotte, porte-parole de Femme Libération-Action. Ca peut sembler trop peu, trop tard, mais on est parti de très loin. A partir de maintenant, les femmes seront considérées comme membres à part entière de la classe des mammifères, alors qu’avant, on leur concédait le statut juridique d’un objet ou d’un mobilier de maison. »
Et… chez nous, le peuple juif ? Rav Hirsch, dans son remarquable ouvrage sur les temps de l’année (Bema’aglé hachana I), relève le fait que durant les Jours redoutables, ce ne sont pas moins de trois images de femmes qui sont évoquées : Sara et l’exaucement de ses prières, Hagar et son sauvetage dans le désespoir (même elle, la mère de Yichma’ël !), ‘Hanna, la mère de Chemouel, et son attente d’avoir un enfant juste. Ces femmes sont citées pour nous montrer le chemin – celui qui mène vers l’Eternel, celui de la prière, celui de l’humilité, celui de l’humain qui sait de Qui il dépend.
Chez nous, la femme n’est pas une chose, et certainement pas un mammifère : elle est le fondement du foyer, ainsi que l’exprimait rabbi Yossi (Chabbath 118b). Elle est la responsable de l’éducation des enfants (évidemment, encore faut-il vouloir en avoir, et avoir quoi leur transmettre), et elle peut être un exemple de conduite élevée, digne. Elles nous montre mieux que tous le chemin vers le Seigneur, dans la prière du cœur, sincère et profonde.
Le respect de la femme fait que rien ne puisse se passer dans un foyer sans l’implication du Nom de l’Eternel, dans la totale sainteté du mariage. Alors, seul le domaine de la mitswa est là pour réglementer la vie du couple. En dehors de cela, rien n’est envisageable, si ce n’est, au contraire, la voie vers l’impureté et l’avilissement.
Non, nous n’avons pas besoin d’une « journée de la femme » pour nous rappeler son existence, ses valeurs et sa place dans le monde !