La conseillère juridique a donné son avis sur la loi de limogeage promue par la coalition et a exprimé son opposition. L’avis indique que la proposition « crée un trou noir juridique ». Malgré cette opposition, la proposition a été adoptée par le Comité ministériel de la législation et passera en lecture préliminaire ce mercredi. Le gouvernement de droite semble commencer à comprendre comment fonctionner…
Be’hadré ‘Harédim – Avihai ‘Haver – Photo : La’am
La conseillère juridique du gouvernement, Gali Beharev Miara, a donné son avis sur la loi sur le limogeage qui a été adoptée ce matin (dimanche) au sein du Comité ministériel pour la législation et qui devrait être votée en lecture préliminaire mercredi au plénum de la Knesset. Cette loi établit les conditions extrêmes dans lesquelles un Premier ministre peut être placé en quarantaine. L’avis a été rédigé par l’adjoint au médiateur Gil Limon.
La conseillère affirme dans sa position que la proposition ne fait pas référence à d’autres possibilités dans lesquelles le Premier ministre est empêché d’exercer ses fonctions et que, par conséquent, « des situations extrêmes dans lesquelles il n’y aura pas de réponse juridique adéquate » peuvent survenir, lit-on dans l’avis.
Selon elle : « Il est difficile de réduire les situations qui sont fondées uniquement sur le manque de capacité physique ou mentale, tout en changeant de la loi existante qui reconnaît d’autres situations possibles, dans des circonstances extrêmement inhabituelles et extrêmes et sur la base d’une lourde infrastructure de preuve. »
Elle prévient que la combinaison des différents éléments du projet de loi pourrait entraîner des situations où le Premier ministre ne pourra pas exercer ses fonctions, objectivement, par exemple, pour des raisons de santé, il continuera à exercer ses fonctions en raison de contraintes politiques qui lui évitera d’être déclaré invalide, sans possibilité de recours judiciaire. D’une manière qui nuit à la finalité de la continuité fonctionnelle qui est à la base de l’aménagement.
Elle a conclut : « Nous pensons qu’il y a lieu de s’opposer à la détermination radicale et jurisprudentielle du projet de loi qui empêche tout contrôle judiciaire de ces procédures, créant ainsi un « trou noir » qui ne fait pas l’objet d’une décision judiciaire. »
La nouvelle loi propose de stipuler que l’annonce d’une telle démission sera faite par le premier ministre, ou le gouvernement à la majorité de 75% de sa composition. Dans les rares cas où la déclaration d’incapacité de la part du Premier ministre serait contraire à l’avis du Premier ministre, le président de la Knesset transmettra la décision au plénum de la Knesset pour approbation, et celle-ci pourra approuver la déclaration à la majorité de 90 membres de la Knesset.
La loi a été déposée avant l’audience de la Haute Cour sur la demande d’extradition du Premier ministre Benjamin Netanyahu vers la prison, et l’État a encore quelques semaines pour donner sa réponse.
Le projet de loi stipule, entre autres, qu' »un tribunal, y compris la Cour suprême en sa session de haute cour de justice, ne discutera pas d’une demande de déclaration de destitution ou de confirmation du Premier ministre ; une décision ou une ordonnance d’un tel tribunal sera sans autorité et nulle », ceci afin d’éviter l’option que les juges de la Haute Cour statuent sur la requête dont ils sont saisis.