Après qu’une vidéo choquante sur la brutalité policière est devenue virale, les responsables iraniens s’engagent à enquêter.
La vidéo montre la police iranienne frappant brutalement un manifestant non armé, puis roulant sur son corps avec une moto.
Une vidéo montrant des violences policières brutales contre un manifestant iranien lors des manifestations en cours contre le régime islamique dans le pays a déclenché une rare déclaration publique des autorités, qui ont promis d’enquêter sur l’incident.
La vidéo, qui est devenue virale sur les réseaux sociaux en perse et a ensuite été republiée sur le compte Twitter d’Amnesty International Iran, montre une douzaine de policiers frappant brutalement un homme non armé allongé sur le sol.
L’homme est d’abord vu en train d’essayer de protéger sa tête, mais semble perdre connaissance pendant que l’attaque se poursuit. Après l’arrêt des coups, un policier à moto roule sur le corps de l’homme avant de s’enfuir. La police se disperse sans porter secours à l’homme.
On ne sait pas si l’homme a survécu à l’incident.
« Cette vidéo choquante envoyée de Téhéran aujourd’hui est un autre rappel horrible que la cruauté des forces de sécurité iraniennes ne connaît pas de limites. Au milieu d’une crise d’impunité, ils ont carte blanche pour frapper brutalement et tirer sur les manifestants », lit-on dans un communiqué d’Amnesty Iran, qui a également encouragé le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à enquêter.
Dans un communiqué publié par l’agence de presse publique iranienne IRNA, la police s’est engagée à « enquêter sur l’heure et le lieu exacts de l’incident et identifier les coupables ».
« La police n’approuve absolument pas les comportements violents et non conventionnels et traitera les contrevenants conformément aux règles », ajoute le communiqué.
La République islamique est mêlée à de vastes manifestations depuis environ six semaines, à la suite du décès d’une femme de 22 ans qui avait été préalablement arrêtée par la police des mœurs pour ne pas avoir porté son hijab, ce qui est obligatoire.
Les responsables iraniens ont tiré à balles réelles pour écraser les troubles, et les groupes de défense des droits de l’homme estiment qu’au moins 250 manifestants ont été tués par la police depuis la mi-septembre.
Le gouvernement iranien a attribué les manifestations à un complot mondial lancé par des agences de renseignement étrangères, dont la CIA, le Mossad israélien et une agence de sécurité saoudienne.
Source : worldisraelnews.com Par Lauren Marcus – Illustration : shutterstock