Ukraine : 50 vols réservés pour emmener les pèlerins israéliens à Ouman à Rosh Hachana. Le pèlerinage des juifs hassidiques sur la tombe du rabbin Nahman de Bratslav, attire des milliers de fidèles chaque année, en particulier lors de la fête de Roch Hachana.
Plus de 1.000 pèlerins hassidiques se trouvent déjà à Ouman, en Ukraine, et une cinquantaine de vols charters ont été réservés pour en emmener d’autres avant le Nouvel An juif, a rapporté mercredi soir Channel 12.
De nombreux Juifs orthodoxes comptent bien effectuer le pèlerinage annuel sur la tombe du rabbi Na’hman dans la ville d’Ouman, bien que l’Ukraine et Israël aient averti les pèlerins de ne pas venir cette année en raison de la guerre. (i24News)
Au cours de l’invasion russe de l’Ukraine 2022, Uman a été bombardée par l’artillerie russe, tuant une jeune cycliste. L’incident a été filmé.
LE PLUS.
Nahman de Breslev, également appelé Moharan, est un rabbin des XVIIIe et XIXe siècles (Medjybij, – Ouman, ), fondateur de la dynastie hassidique de Bratslav.
Né à une époque où l’influence de son arrière-grand-père, le Baal Shem Tov, s’estompe, Nahman donne un nouveau souffle au hassidisme en combinant les enseignements ésotériques du judaïsme avec une étude approfondie de la Torah. Il attire des milliers de disciples de son vivant et jusqu’à nos jours.
Jeunes années
Nahman de Bratslav naît le (Rosh Hodesh nissan), dans la maison familiale du Baal Chem Tov (Besht) (1698-1760) à Medjybij (à l’époque dans le royaume de Pologne, actuellement en Ukraine).
Sa mère, Feyga, est la petite-fille du Besht, fondateur du judaïsme hassidique, par sa fille Udel ou Adil, et son père, le rabbin Sim’ha, fils du rabbin Nachman de Horodenka (-1765), l’un de ses principaux disciples et l’intendant de sa maison.
Nommé d’après son grand-père paternel, Nahman Horodenker, il a deux frères, Yehiel Tzvi et Yisroel Mes, et une sœur, Perl.
L’enfant grandit dans une atmosphère hassidique.
Il raconte à ses disciples que, dès l’âge de 6 ans, il se rend régulièrement, la nuit, pour prier sur la tombe du Besht et paie son maître trois pièces, outre son salaire, pour chaque page supplémentaire de Talmud étudiée avec lui, afin de l’encourager à couvrir plus de matière.
Âgé de 13 ou 14 ans, il épouse Sashia, fille du rabbin Ephraïm, de Houssiatyn, et acquiert son premier disciple, Shimon (son aîné de plusieurs années), le jour même de son mariage.
Il s’installe auprès de son beau-père puis à Medvedivka, où il demeure neuf ans.
À l’approche de sa vingtième année, il compte de nombreux disciples.
Voyage en Terre d’Israël
À l’âge de vingt-six ans, Nahman décide de se rendre en terre d’Israël. Ayant tout laissé derrière lui, il entreprend le voyage, accompagné du rabbin Shimon, en 1798, le jour de Lag Ba’omer.
Après avoir été retenu à Istanbul, son navire atteint les côtes de Haïfa la veille de Roch Hachana 1799. Il est reçu avec de nombreux égards par les Hassidim de Haïfa, Safed et Tibériade où il parvient à apaiser les querelles entre Hassidim et Mitnagdim de Volhynie.
Au moment de son retour, vers Pourim (février ou mars) 1799, il est retenu à St-Jean-d’Acre lors du siège qui lui est imposé par Napoléon Bonaparte. Après plusieurs péripéties, il monte à bord d’un navire turc sur lequel il navigue jusqu’à Rhodes puis vers Galatz pour rentrer en Ukraine par voie terrestre et arriver à Medvedevka au début de l’été 1800.
Cette visite marque un tournant dans son enseignement. Il recommande de ne pas citer ce qu’il avait enseigné avant ce voyage et a coutume de dire : « Partout où je vais, je vais en terre d’Israël ».
Avant on était déjà dans une forme d’idolâtrie, aujourd’hui vient s’ajouter la mise en danger de sa propre personne