Rapport : Israël veut utiliser les bases aériennes marocaines.
Les relations maroco-israéliennes évoluent vers plus de coopération, notamment sur le plan militaire, à un rythme qui soulève des questions brûlantes sur l’avenir de cette coopération et l’étendue de son influence sur le Royaume du Maroc.
Israël-Maroc: une étroite coopération militaire, jusqu’où ?
Selon le site d’information « Lodisc », le chef d’état-major de l’armée israélienne a évoqué lors de sa rencontre avec le royaume la possibilité pour l’armée de l’air israélienne d’utiliser des bases marocaines, lors d’une réunion avec de hauts responsables, dont peu des informations ont été divulguées.
Cette information particulière intervient au moment où Kochavi s’est rendu à la base aérienne « Ben Jirir » et a rencontré son commandant, Hassan Mehwar.
Un analyste politique et expert militaire, Muhammad Al-Idrisi, a estimé que « la nouvelle de l’utilisation par Israël des bases aériennes au Maroc, même si elle est vraie, compte tenu du fait que les données ne l’indiquent pas, l’accord n’est pas nuisible car elle s’inscrit dans le cadre des ententes, dans la logique de partenariat mutuel que les deux parties en tirent profit en fonction des variables géopolitiques de la région.
Concernant les inquiétudes concernant la violation de la souveraineté du royaume dans cette décision, Al-Idrisi estime que « le Maroc est un pays qui a sa propre histoire et ses propres protocoles de contrôle, et les accords avec Israël sont encadrés par la loi et sont aussi clairs qu’avec d’autres pays, et Rabat ne trouvera pas gênant de mettre fin à tous les accords s’il devient clair pour elle qu’il y a une faille dans les termes des accords. »
L’expert marocain a déclaré: « Les puissances régionales ne doivent pas s’alarmer de ces accords, ils ne visent pas à agacer les autres parties et ils n’empêchent pas le Maroc de continuer à réaliser ses objectifs d’armement, car les développements sur la scène internationale exigent que chaque pays choisisse sa propre voie pour protéger ses intérêts. »
Les Forces armées royales ont publié un communiqué à l’issue de la réunion, selon lequel le représentant du ministre chargé de l’administration de la Défense nationale, Abdellatif Lodayi, a reçu mardi le général Kochavi, au lendemain de son arrivée à Rabat, pour la première visite officielle dans le royaume par un haut responsable militaire israélien de ce niveau.
Après avoir inspecté la garde d’honneur au quartier général des Forces armées royales du Maroc, le général Kochavi s’est entretenu avec le commandant en chef des Forces armées royales, le général Farouk Belkhair et le directeur du deuxième bureau (direction du renseignement militaire), le général Ibrahim Hosni.
Selon un communiqué de l’armée marocaine, lors des pourparlers, « dans le contexte de jeter les bases de notre industrie de défense, Lodayi a confirmé notre intérêt à établir des projets communs dans le domaine des industries de défense au Maroc ».
Dans le communiqué marocain, les généraux Kochavi et Balhair ont exprimé leur « satisfaction du niveau atteint par les relations maroco-israéliennes, qui s’est concrétisé par l’échange d’informations professionnelles et la participation à des exercices conjoints, en particulier la récente participation de l’armée israélienne à l’exercice multinational « African Lion 2022 », organisé par le Maroc et Israël.
Selon le communiqué, « Cette visite, qui reflète les relations distinctes de coopération militaire entre le Maroc et Israël, a permis, d’autre part, d’évoquer les opportunités d’un meilleur développement des axes de coopération, qui concernent principalement la formation, le transfert de technologie, ainsi que le partage d’opinions professionnelles entre les Forces Royales et les « To » de Tsahal.
L’armée israélienne a, pour sa part, annoncé dans un communiqué que son chef d’état-major, qui se rend dans le royaume à la tête d’une délégation militaire de haut niveau, « discute des opportunités de coopération militaire, que ce soit dans la formation ou dans le domaine opérationnel et de renseignement champ. . »
Selon l’Agence France-Presse, ce partenariat stratégique et militaire bénéficie de la bénédiction de Washington, mais il suscite l’inquiétude de l’Algérie.