Certains sont surpris de l’enthousiasme rencontré en Israël à la nouvelle de la nomination de Donal Trump à la présidence des Etats Unis. Trump est effectivement un personnage imprévisible, et il l’a largement prouvé durant cette campagne, mais « dis-moi qui sont tes amis, et je saurais qui tu es », affirme le proverbe.
Divers futurs collaborateurs de ce que sera l’administration Trump ont exprimé des positions encore plus à droite de l’actuel gouvernement israélien.
Mike Pence, celui qui sera son vice-président, avait réalisé peu avant l’élection, une vidéo à l’attention des supporters républicains en Israël, dans laquelle il réitérait son soutien « indéfectible à Israël et à sa capitale éternelle et réunifiée Jérusalem ».
« Donald Trump et moi-même soutenons Israël parce que le combat d’Israël est notre combat, parce que la cause d’Israël est notre cause et qu’Israël est notre allié le plus précieux », a déclaré Pence. « Nous comprenons qu’Israël est détesté par ses ennemis non pour ce qu’il fait de mal, mais plutôt pour ce qu’il fait de juste. A l’instar des Etats-Unis, Israël est répudié par les terroristes et les états défaillants qui les soutiennent. Il est haï par trop de progressistes parce qu’il a réussi et que son peuple est libre, » a-t-il poursuivi.
Quant à David Friedman qui a conseillé Trump sur le volet israélien pendant toute la campagne, il est le président des amis de Bet El (une localité juive de Judée située au nord de Jérusalem). Fervent partisan de la construction juive en Judée-Samarie, il est pressenti pour le poste d’ambassadeur en Israël.
Ami personnel du Premier ministre et acteur incontournable de la campagne Trump, l’ancien maire de New-York, Rudy Giuliani, n’a de cesse de répéter qu’il est l’ami véritable d’Israël. C’est lui qui avait interdit à Arafat de participer à un concert qu’il organisait dans sa ville. Il y a quelques semaines, Giuliani avait publiquement rejeté la solution de deux Etats pour résoudre le conflit israélo-palestinien. « Avec qui voulez-vous négocier, avec les barbares du Hamas ou les corrompus de l’OLP ? s’était-il interrogé. Il est cité pour le poste de ministre de la Justice.
Newt Gingrich : l’ancien speaker de la Chambre des représentants et figure connue du parti républicain, il est aussi un ami personnel de Binyamin Netanyahou. Il a toujours considéré que les Palestiniens n’ont historiquement jamais été un peuple dans un Etat mais ont été une portion de l’empire ottoman et font partie de la communauté arabe régionale. Gingrich est évoqué comme un potentiel secrétaire d’Etat en remplacement de John Kerry.
Enfin, le nom qui revient le plus souvent pour le secrétariat à la Défense (ou en tout cas à un poste élevé au sein de l’administration Trump) est celui de John Bolton, ancien ambassadeur américain aux Nations Unies. C’est un partisan avoué d’Israël opposé à la création d’un Etat palestinien et qui a toujours défendu la position israélienne à l’ONU.
Quant à l’aspect religieux de cette équipe, un nombre important de candidats sont franchement orthodoxes ! Sans parler de son gendre, un autre candidat à un poste dans l’équipe de Trump est Dov Grinblatt : il sait raconter qu’à l’occasion, en veille de fête, il a été renvoyé par Trump à la maison, pour accueillir la fête juive comme il le faut, en particulier à l’heure adéquate (en une fois où ces vacances allaient s’étendre sur trois jours consécutifs…)… « Le travail passe après cela », a-t-il conclu.
Ou encore Dr Katriel (Ritch) Roberts, qui est l’un des importants soutiens financiers et politiques de la communauté juive de Lakewood, connue pour sa grande Yechiva.
Ce genre de personnes sont proches de Trump, qui apprécie leurs qualités et les invite à respecter leur propre foi – c’est ce qui justifie ces grands espoirs.