Amit Ségal sur la présente crise politique en Israël

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עמית סגלצילום אריק סולטן05.07.2015

Le journaliste et critique Amit Ségal s’est exprimé sur la présente crise.

Idith Silman s’est levée du pied droit : tôt le matin, elle a fini de rédiger son annonce de départ à la retraite, et est allé dormir. Des mois de pression à la synagogue, d’amis, de maux de ventre, c’est fini avec la décision de partir. De la personne la plus détestée à droite et l’un des favoris à gauche, tout a été bouleversé en un instant.

Bennett, d’autre part, s’est réveillé avec un cauchemar. Une coalition de soixante membres, sans majorité, est la version politique du zombie : pas vraiment mort, pas vraiment vivant. Impossible de faire passer des lois à la Knesseth, certainement pas les lois concernant  Netanyahou et la restriction de la période de service de l’Etat, certainement pas le prochain budget.

Mais comment ça ? La possibilité la plus probable est que la droite va trouver encore un membre de la Knesset prêt à abandonner la majorité : même si le gouvernement semblait encore relativement pouvoir fonctionner, au grand dam des députés de droite, nombreux sont ceux qui songent à rejoindre le Likoud. Maintenant, après que le glacier a heurté le navire, celui-ci penche légèrement de son côté (à droite), et la tentation grandit : Netanyahou proposera certainement des places de choix, comme il l’a fait avec Yabarkan, Levi-Abouksis et tous les réfugiés. Il fait attention de tenir ces promesses, afin d’attirer le prochain transfuge.

Le fait est qu’il est beaucoup plus facile de dissoudre cette Knesset que de former un gouvernement alternatif. Pour arriver à la dispersion, il faut juste un député de plus, car la liste commune est également intéressée à des élections. Mais Tibi et ses amis ne soutiendront pas le gouvernement de Bibi et ses amis. Et donc il en faut plus de six députés pour arriver à ce qu’on appelle une « méfiance constructive ». Et c’est bien plus
dur. Il n’est peut-être pas certain mais il se peut que ce sera plus facile lorsque l’épée électorale sera sur le cou : beaucoup de députés de Yemina, de Tikva ‘hadacha et peut-être de Ka’hol Lavan ont peur de ne pas être élus à nouveau. Cette fois aussi, comme l’année dernière, vont-ils se dire que tout gouvernement est préférable à une cinquième élection ?

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