L’aide américaine à Israël a finalement été conclue. Elle correspond à un chiffre énorme, 38 milliards de dollar sur 10 ans, un chiffre record.
Nous serions ingrats si nous ne reconnaissions pas qu’en cela, les Etats Unis d’Amérique dirigent des fonds colossaux vers le pays d’Israël, ce qui assure la sécurité des habitants du pays de manière évidente, en tout cas, sur le plan matériel – le reste, voire tout, est entre les mains du Maitre du monde, les hommes ne font que d’entreprendre des efforts sur terre, leur « hichtadlouth ».
Il n’est toutefois pas sans intérêt de savoir que cet argent n’arrive pas sous forme de virement direct dans le pays. Il s’agit de bons d’achat, qui ne sont utilisables qu’aux… Etats Unis ! Le pays aux possibilités illimitées est prêt à aider Israël, mais à condition que ce soit sa propre industrie qui en profite. De ce fait, Israël est obligé d’acheter la majeure partie de son armement aux Etats Unis, alors que sur place, l’industrie des armements israélienne aurait pu se développer deux ou trois plus que ce qu’elle fait actuellement, si ce même argent avait pu être utilisé dans son cadre ! Et dans certains cas, sa propre production est de meilleure qualité que celle que l’Etat doit acheter aux Etats Unis…
D’un autre côté, Israël va s’armer avec des éléments qui, sans cela, n’auraient sans doute pas fait partie de son arsenal : des avions V22, capables de se transformer en hélicoptères ; des K46, servant à l’approvisionnement d’avions en vol, d’un niveau des plus avancés.
Dans les détails, il faut préciser que cette condition d’utiliser l’argent aux Etats Unis est ancienne, mais elle est devenue plus importante dans le cadre de la nouvelle dotation : sous Olmert, la fois précédente, voici 10 ans, 33% de la somme accordée (30 milliards de dollars) pouvait être utilisée sur place, en Israël ; de plus, par la suite, 400 millions de dollars qui se sont ajoutés ont également pu être utilisés par l’industrie locale. La somme obtenue par Netaniahou est plus importante, 38 milliards, mais les six premières années, 26% seulement pourront être utilisés en Israël.
Il est déclaré également que cette somme ne pourra absolument pas être utilisée pour acheter du carburant.
S’ajoute à cela l’interdiction faite à Israël de venir « shnorrer » des sommes complémentaires : dans le passé, cela fut le cas, en particulier pour financer des projets importants tels que celui de la Kipath barzel, du ‘Hets, de Charbit hakossem, ou la recherche de moyens de découverte de tunnels. Précédemment, c’est quelques 600 millions de dollars supplémentaires qui ont été obtenus à ce titre.
Ces restrictions risquent d’entrainer, en Israël, de graves difficultés : une telle aide, dans des proportions tellement gigantesques, a permis un développement fantastique dans le cadre de l’industrie de l’armement dans le pays. Sans elle, il ne fait aucun doute que le pays n’aurait pas pu y parvenir.
Sans nul doute, les Etats Unis ne sont pas du tout mal à l’aise avec la régression qui risque de frapper l’industrie locale : c’est celle de leur pays qui va sans doute en profiter…