Biden sacrifie les Juifs à toutes les autres minorités

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Biden, le Hollande américain

Comme son ex-homologue français, Biden a été élu par les clans du Tout-sauf-Trump : n’importe quel moniteur de colonie de vacances aurait gagné sur ce critère unique, qui avait déjà valu à François Hollande d’appliquer, pendant cinq années calamiteuses en France, les méthodes d’un apparatchik général.

Est-ce ce qui a laissé croire à Biden qu’il avait été plébiscité tout court et que l’addition des diverses minorités pourrait continuer à lui garantir la réélection à laquelle il s’est déjà porté candidat (LCI) ?

Son choix ostensible de privilégier les côtes Est et Ouest, sans se préoccuper de l’Amérique profonde, qui peuple l’immense territoire entre les deux, semble en acter.

Comme de notre côté de l’Atlantique, aux États-Unis, l’indigénisme des néo-racistes, l’androphobie des néo-féministes, le terrorisme intellectuel des islamistes, l’extrémisme écologiste des Khmers verts et la dictature morale des LGBTQA+ font beaucoup plus de bruit que le silence des pantoufles pressées contre les oreilles d’une majorité assommée.

Comment amalgamer des minorités hétérogènes ?

Défaire tout ce qu’a réalisé le prédécesseur haï ne suffira pas à Biden comme politique au long terme. En première instance, cela peut même s’avérer contre-productif. Si le rejet de Trump était fondé non sur ce que faisait, mais sur ce qu’était le « multi-millionnaire », comme on l’appelait du côté sombre de la force, un zeste de lucidité risque d’affecter ses opposants, une fois l’adversaire vaincu : il a fait signer quatre traités de paix dans une région où, depuis 72 ans, tous les dirigeants clamaient que la guerre était inéluctable, tant que ne serait pas résolu le conflit originel, entre Israël et les Palestiniens.

C’est pourquoi, les conseillers de tout poil, qui se pressent dans l’antichambre du bureau ovale, ont argumenté qu’il y avait urgence.

L’amour rend aveugle, mais la haine crève les yeux. Inutile, donc de faire dans la dentelle, il faut frapper tous azimuts. Dont acte.

Haro sur l’État juif, unique objet de tous les ressentiments

Trump avait prononcé des sanctions contre Fatou Bensouda, procureure de la CPI. Biden les annule. Qui s’est intéressé au bien-fondé de l’une ou l’autre attitude ? Rappelons ce qu’est la Cour Pénale Internationale :

« Sa compétence peut s’exercer lorsque le crime a été commis par le ressortissant d’un État partie ou qu’il a été commis sur le territoire d’un État partie ou d’un État qui a autrement accepté sa compétence (Vie Publique). »

En l’occurrence, la CPI a été saisie par l’Autorité palestinienne, qui administre la moitié de ce qui n’est pas un État, contre Israël qui n’en est pas partie prenante. Il était donc impossible de répondre à la saisine palestinienne, quelle que soit la tendresse que l’on peut avoir pour les Palestiniens et l’animosité contre Israël, puisque la Cour est, par ses statuts, doublement incompétente. Sa mission est de poursuivre les dirigeants qui commettent des crimes contre l’humanité, pas d’attaquer des démocraties attachées à l’État de droit et qui luttent contre un terrorisme visant leur population civile. Ce que nonobstant, la procureure avait conclu qu’elle transgresserait la loi pour donner gain de cause au non-État de demi-Palestine. Pourquoi a-t-elle fait ce choix ?

Fatou Bensouda a connu la célébrité quand elle s’est alliée àYahya Jammeh, le tyran qui a conquis le pouvoir en Gambie en 1994, par un coup d’État militaire.

De là à penser qu’elle afermé les yeux sur les crimes commis par son patron pendant les six années où elle a œuvré sous ses ordres, il y a un pas que nombre d’opposants – pas seulement gambiens – ont franchi.

Ayant contourné les statuts de sa Cour, Madame Bensouda ne s’est pas arrêtée en si bon chemin : elle a instruit uniquement à charge, prenant conseil auprès de mouvements classés terroristes par son autorité de tutelle, l’ONU. Le Hamas, Al-Haq, Adalah, Al Mezan lui ont apporté leur aide.

Les seuls interlocuteurs qu’elle n’a jamais sollicités sont les organisations israéliennes chargées de défendre les victimes du terrorisme.

Si Trump a bloqué les avoirs que Mme Bensouda et son principal adjoint possédaient aux États-Unis, ce n’était pas par philosémitisme pur, mais par crainte qu’une fois Israël (« le petit Satan ») par elle condamné, elle se retournerait contre « le grand Satan », les USA.

En abrogeant ces sanctions (Foreign Policy), Biden ne se tire-t-il pas une balle dans le pied, ou plutôt dans ceux des soldats américains ayant combattu en Afghanistan ? Nous le saurons en lisant le prochain épisode de la saga « Biden contre Trump et l’État juif ».

La loi américaine interdit de financer des entreprises terroristes

En salariant les terroristes coupables d’avoir tué des civils juifs, l’Autorité palestinienne contrevenait au Taylor Force Act, une loi du congrès américain, qui interdit précisément cette pratique. C’est pourquoi Trump avait cessé de lui prodiguer l’aide économique des États-Unis.

Dès son entrée en fonction, alors que le Département d’État reconnaissait que l’Autorité palestinienne payait pour tuer les Juifs (Algemeiner), Joe Biden a repris la tradition de soutenir les Palestiniens quoi qu’ils fassent, y compris quand leurs actions provoquent des morts américaines.

De fait, son administration a déjà alloué pas loin de 100 millions de dollars aux Palestiniens : 15 millions aux « communautés palestiniennes vulnérables en Cisjordanie et à Gaza pour aider à lutter contre la pandémie de COVID-19 » et 75 millions supplémentaires en aide économique, qui n’ont pas fait l’objet d’une annonce officielle (Israel Hayom).

L’UNRWA, la filiale de l’ONU qui doublonne le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) en se consacrant exclusivement aux réfugiés palestiniens, a multiplié leur nombre par 7, tout en accusant Israël de se livrer à un génocide contre eux. Trump avait cessé de subventionner cette agence, au motif qu’elle faisait manifestement partie du problème des réfugiés et non de sa solution.

Comme, par ailleurs, Israël retenait, sur les taxes qu’il percevait pour l’Autorité palestinienne, les sommes que celle-ci versait pour rémunérer les terroristes, la situation économique de l’Autorité palestinienne en pâtissait, et par effet domino, celle de Gaza, que l’AP sanctionnait pour ses attentats contre ses partisans.

Biden a aussitôt rétabli les le versement des subventions de l’Oncle Sam, qui vont permettre à Mahmoud Abbas de continuer à salarier les assassins de civils juifs. L’important, a expliqué l’Américain, est que son homologue cisjordanien reprenne confiance en sa bonne volonté, démontrée par ses respectueux hommages (i24News).

L’Iran a dû freiner sa course à l’arme atomique à cause des sanctions US

Le Guide suprême iranien ne cache pas son désir de reprendre les efforts en vue d’obtenir les moyens d’annihiler l’Occident impie, dès que les sanctions auront été levées.

Il est peu vraisemblable que l’empressement de Biden à revenir à l’accord signé par Obama et dénoncé par Trump soit seulement dû à la reconnaissance de l’élève envers son maître.

Cet aspect y participe certainement, mais il ne peut, à lui seul, rendre compte de l’aveuglement du nouveau Président américain vis-à-vis du danger qu’il fait courir à ses administrés, en libérant les mollahs de toute obligation.

En effet, s’il a d’abord tenu des propos fermes quant à la nécessité, pour eux, de montrer leur bonne volonté en laissant l’AIEA visiter leurs installations nucléaires, Biden a rapidement renoncé à ses exigences pour signer un chèque en blanc à ceux qui revendiquent la guerre nucléaire contre le grand et le petit Satan.

Au cours de la première semaine de 2021, l’Iran a saisi un pétrolier sud-coréen dans le détroit d’Ormuz et a annoncé son retour à un enrichissement de l’uranium à 20 %, alors que l’accord le limitait à 3,7 %. De plus, son Parlement a adopté une loi qui accélère le programme nucléaire, tout en se libérant de respecter les contrôles de l’AIEA.

Pour autant, Biden persiste dans son approche pacifiste et apaisante.

Ne cherchez pas la femme, mais les hommes

Les congressmen républicains élus du Wisconsin, Bryan Steil, et de Floride, Greg Steube, ont écrit, le 25 mars dernier (2021), avec l’indépendant Jim Banks d’Indiana, une lettre à Antony Blinken, le secrétaire d’État, dans laquelle ils ne mâchent pas leurs mots, même s’ils usent du point d’interrogation :

« Oui ou non, l’administration Biden a-t-elle été impliquée dans la facilitation du paiement d’une rançon sud-coréenne d’un milliard de dollars à l’Iran ? Si oui, le Congrès et le peuple américain doivent être informés. Y a-t-il eu des conversations entre les États-Unis et la Corée du Sud, au cours desquelles un responsable américain a suggéré que l’Iran pourrait être autorisé à utiliser des fonds détenus dans des institutions financières sud-coréennes pour effectuer des achats humanitaires via le canal suisse avant que l’Iran ne revienne dans l’accord JCPOA ? (Bryan Steil) »

Ces accusations auxquelles le secrétaire d’État n’a pas répondu, ne surprennent que ceux qui ont les pantoufles collées sur les yeux. Quand il était vice-président d’Obama, Biden a pris l’habitude d’accorder des concessions au régime iranien, voire de conclure des accords secrets avec les mollahs.

À la même époque, Obama avait activement aidé à lever les sanctions de l’ONU contre l’Iran et à exempter les sites militaires iraniens d’inspection par l’AIEA.

Ce que les Européens continuent d’ignorer avec constance, c’est que malgré la qualité léonine du contrat, il n’a pas été signé par l’Iran, ni par les États-Unis, mais par la seule personne privée de Barack Obama, la responsabilité du pays ne pouvant être engagée qu’avec l’accord du Congrès… qu’il n’a pas obtenu, car il ne l’a même pas demandé.

Quid des droits de l’homme ?

Obama et son ex-vice-président ont toujours argué de la souffrance du peuple iranien pour justifier leur volonté d’alléger, puis de supprimer les sanctions. C’est aussi le sort du « pauvre peuple palestinien » qui est aujourd’hui officiellement à l’origine de la décision de redevenir sponsor des réfugiés ad generationam æternam.

Biden n’a pas dû avoir le temps de changer le personnel du Département d’État, ni les critères suivant lesquels il rédige, chaque année, le rapport annuel sur la situation des droits de l’homme, pays par pays, car celui qui vient de sortir au sujet de l’année 2020 (Dept d’État US) n’est pas tendre avec les mollahs, où qu’ils exercent leur tyrannie.

En Iran, le rapport note que

« Les responsables gouvernementaux ont contribué matériellement aux violations des droits de l’homme non seulement contre les Iraniens, mais aussi en Syrie, par leur soutien militaire au président syrien Bashar Assad et aux forces du Hezbollah ; en Irak, grâce à l’aide aux milices iraniennes pro-iraniennes ; et au Yémen, par le soutien aux rebelles houthis (Dept d’État US) ».

Pourquoi, alors, une des premières mesures de Biden a-t-elle été d’extraire les Houthis de la liste des organisations terroristes ? C’est une bonne question, vous avez bien fait de la poser.

La main gauche de Biden ignore le rapport écrit par sa main droite

Le rapport du Département d’État sur l’Iran cite aussi les

« homicides illégaux ou arbitraires… sans procès équitable, y compris de délinquants mineurs, la disparition forcée et la torture par des agents du gouvernement, le recours systématique à l’emprisonnement arbitraire, des conditions de détention potentiellement mortelle de centaines de prisonniers politiques, de graves problèmes d’indépendance du pouvoir judiciaire, en particulier des tribunaux révolutionnaires, les sévères restrictions à la liberté d’expression, à la presse et à Internet, à la liberté de réunion, à la liberté d’association, à la liberté religieuse, à la liberté d’association des travailleurs, à la participation politique par la sélection arbitraire des candidats, les menaces et les arrestations injustifiées de journalistes, la censure, la corruption généralisée à tous les niveaux de gouvernement,… le recrutement illégal d’enfants soldats par des acteurs gouvernementaux, la traite des personnes, les violences contre les minorités ethniques, les crimes visant des LGBTI et les pires formes de travail des enfants. »

Dans les territoires sous administration palestinienne, le rapport évoque longuement les tortures (Département d’État US) infligées aux hommes d’affaires palestiniens qui avaient bravé l’interdiction de Mahmoud Abbas de participer à la conférence internationale de Bahreïn en 2019, pour y traiter le volet économique du « Deal du siècle » proposé par Trump.

Il cite aussi les attaques terroristes contre les civils israéliens, que la procureure de la CPI estime hors sujet des représailles qu’elles ont entraînées. Le rapport relève la diffamation d’Israël, que les autorités palestiniennes prétendent responsable de la diffusion du Covid-19. Par ailleurs, il souligne, comme peu propices à la paix, les déclarations antisémites, le négationnisme et les menaces d’annihilation d’Israël de la part d’officiels palestiniens.

Il reproche au ministère de l’Éducation d’avoir baptisé une quarantaine d’écoles du nom de terroristes et trois autres de celui de nazis.

Tous ces détails n’ont en rien entamé pas la bonne volonté de Biden vis-à-vis de son homologue de Ramallah : après avoir renfloué les caisses du plus corrompu des despotes moyen-orientaux, il s’apprête à reprendre les versements à l’UNRWA. Il veut que les réfugiés croissent et se multiplient, mais surtout, qu’ils ne prennent pas leur avenir en mains et ne sortent pas du rôle que l’ONU leur a attribué : constituer un réservoir sans fond de résolutions contre l’État juif.

Prison à ciel ouvert et geôlier irréprochable

La presse occidentale n’est pas avare d’articles sur la détresse des Gazaouis privés d’électricité par les « colons »… qui ont quitté l’enclave en 2005, l’année où Mahmoud Abbas a été élu pour 4 ans.

Pourtant, c’est Abbas, considéré comme Président de tous les Palestiniens, qui reçoit les subventions internationales destinées également au 1,8 million de personnes vivant dans la « prison à ciel ouvert ». Sauf que Abou Mazen, comme l’appellent affectueusement les journalistes, ne pardonne pas au Hamas de l’avoir évincé de la Bande. Il fait donc tout ce qu’il peut pour mettre la direction de l’autre demi-Palestine en difficulté, y compris refuser de payer la note d’électricité, pour laquelle il perçoit des millions qu’il préfère mettre dans sa poche.

Ce manque à gagner constitue une part des coupes budgétaires, au nombre des mesures punitives par lesquelles il espère empêcher son frère ennemi de brouter trop d’herbe dans son pré carré.

Toutefois, au moment où il annonce des élections et afin de paraître progressiste, il se propose de lever les sanctions qui sont, en Europe, attribuées à Israël. Tout est bon pour obtenir une prolongation de son mandat de 15 ans !

Palestinian official : President Mahmoud Abbas is considering lifting the economic sanctions he imposed on the Gaza Strip to facilitate the general elections. pic.twitter.com/hYs0D2rl0D
— Khaled Abu Toameh (@KhaledAbuToameh) January 25, 2021

Les Juifs américains se sont cocufiés eux-mêmes

La communauté juive américaine est comme toutes les autres : divisée et hétérogène. Pour autant, elle est plus traditionnellement démocrate que républicaine et a dû fermer les yeux sur de nombreux indices, notamment lorsque la campagne de Biden montrait clairement qu’il courtisait les Beurs et l’argent des Juifs. Ainsi, après avoir dénoncé l’antisémitisme de sa supporter Linda Sarsour, il s’était empressé de s’en excuser auprès des supporters de la nazislamiste :

« J’espère que, quelle que soit la confiance brisée, cette conversation est un petit pas pour aider à rétablir la confiance’, a déclaré Ashley Allison, directrice des coalitions nationales pour la campagne Biden (World Israel News 25/8/2020). »

Tout laissait supposer ce qui arrive aujourd’hui : un parti-pris résolument pro-iranien et tout aussi anti-israélien.

L’expérience européenne, et française en particulier, démontre que, là où Israël est délégitimé par les autorités, qui votent, les yeux fermés, les résolutions onusiennes les plus surréalistes, et par les médias, qui reprennent, sans esprit critique, le narratif palestinolâtre le plus excessif, les Juifs deviennent rapidement victimes d’un antisémitisme de plus en plus agressif.

En France, régulièrement depuis septembre 2000, des Juifs sont tués parce qu’ils sont juifs.

Les juifs américains vont s’apercevoir que ce processus ne relève pas de l’exception culturelle française, mais de la logique antisémite mondiale du bouc émissaire.

Cela va-t-il, comme en France, entraîner une alyah de 20 % d’entre eux ?

Liliane MessikaMABATIM.INFO

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