En quoi Israël a mérité en premier les vaccins Pfizer ?

En quoi Israël a mérité en premier les vaccins Pfizer ?

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Comment Israël a obtenu des millions de doses de vaccins contre le Covid-19 avant tout le monde ?

Le ministère de la Santé de l’État hébreu lève le voile sur le mystère et publie un document dans lequel est détaillé l’accord conclu entre le laboratoire Pfizer/BioNTech et Israël. Le premier s’est engagé à fournir rapidement des millions de doses de vaccins, en échange le second s’est engagé à partager les données des effets de la vaccination sur sa population.

Le document signé par Israël et le laboratoire Pfizer/BioNTech est intitulé : « Accord de suivi épidémiologique en situation réelle ». Dès les premières pages, l’objectif est détaillé : « Il s’agit de récolter et d’analyser un maximum de données pour savoir à quel moment une population vaccinée à grande échelle atteint l’immunité collective. »

Le document le précise bien : cette entente se fait dans le respect de la loi sur la protection de la vie privée en Israël. Le Premier ministre israélien ne s’en était d’ailleurs pas caché. Début janvier, Benyamin Netanyahou a déclaré publiquement que son pays partagerait les données liées à la vaccination avec Pfizer/BioNTech et même avec le monde entier. Le but étant d’aider à la mise en place de stratégies pour vaincre le coronavirus.

En Israël, pour le moment, les détracteurs du Premier ministre ne lui reprochent pas le partage de données personnelles, mais bien le coût du vaccin. Pour l’obtenir en priorité, l’État hébreu aurait payé quasiment le double du prix, selon la presse israélienne. Mais les autorités refusent de commenter cette information.

Quand bien même Israël aurait payé plus cher les vaccins, l’économie faite sur le coût global de la crise resterait immense. Pour information les dépenses générées par la crise s’élèvent à 3.5 milliards de Shekel par semaine sans compter les pertes d’exploitation. La réduction de cette période de crise de plusieurs mois et sans commune mesure. Si le surcoût pour les vaccins ne représenterait que quelques dizaines de millions de shekels à mettre en balance avec les vies sauvées, et l’économie se chiffrant à plusieurs dizaines de milliards de shekel.

Cette collaboration se poursuit, et Israël répond à une question que le monde entier se pose.

En plus d’immuniser, le vaccin Pfizer pourrait empêcher la transmission du coronavirus.

Selon l’auteur d’une étude israélienne, il est peu probable que les personnes ayant reçu le vaccin Pfizer transmettent le virus à d’autres personnes.

L’étude a analysé les données de près de 102 membres du personnel du centre médical de la ville israélienne de Sheba, tous vaccinés grâce au vaccin Pfizer/BioNTech.

Dans un communiqué, l’hôpital affirme que jusqu’à 98 % des participants ont développé plus d’anticorps que les patients qui s’étaient rétablis du coronavirus. Certains auraient même développé jusqu’à 20 fois plus d’anticorps dans la semaine suivant la réception de la deuxième dose du vaccin Pfizer/BioNTech. Seuls deux sujets ont développé de faibles quantités d’anticorps. L’un des sujets souffrait d’un système immunitaire compromis. L’hôpital étudie actuellement le cas de la seconde personne.

L’étude n’indique pas combien de temps l’immunité conférée grâce au vaccin durera, ni si une personne qui a des anticorps peut encore porter le virus et infecter d’autres personnes. Le professeur Gili Regev-Yohai, auteur de l’étude, a cependant déclaré au cours d’une conférence de presse que les personnes ayant reçu les deux doses du vaccin ne deviendraient « très probablement pas porteuses du virus », ce qui signifie qu’elles ne le transmettraient pas à d’autres. Si ces données se confirment, il s’agirait de la première indication qu’un vaccin contre le covid-19 puisse arrêter la transmission de la maladie.

Cette étude sur l’efficacité du vaccin est l’une des premières réalisées en dehors des recherches de Pfizer. « Les résultats de l’étude sont conformes à l’expérience de Pfizer et ont même dépassé les attentes », affirme le professeur Gili Regev-Yohai. « Je m’attends à ce que les résultats des autres employés participant à l’enquête soient similaires. Il y a certainement des raisons d’être optimiste ».

JForum.fr – RFI  et  La Libre.be

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