Illustration : réacteur nucléraire de Arak
Israël se prépare à la conclusion d’un accord nucléaire amélioré… Faute de mieux?
En prévision de l’entrée du président (présumée) élu Joe Biden à la Maison Blanche, Tsahal et le Mossad se préparent à une éventuelle reprise des négociations entre les États-Unis et l’Iran. Dans les deux organisations, des plans ont été élaborés sur la manière de travailler avec les Américains – afin de parvenir à la conclusion d’un accord nucléaire amélioré. Il convient de noter qu’il faudra encore plus de temps à Biden pour y parvenir.
Comme indiqué la semaine dernière sur la chaîne israélienne News 13, au cours des deux derniers mois du mandat de Donald Trump, l’actuelle administration américaine, avec Israël, a l’intention d’augmenter la pression sur l’Iran par des opérations secrètes et des sanctions économiques supplémentaires. On estime que l’Iran s’abstiendra de toute réponse militaire contre Israël tant que Trump sera au pouvoir.
C’est après que l’agence a publié la semaine dernière un rapport indiquant que l’Iran a prélevé 2442,9 kg d’uranium enrichi à faible teneur, contrairement à la limite, qui n’est que de 202,8 kg (soit 12 fois plus qu’autorisé dans l’accord). L’administration Bethan a également transféré une chaîne de centrifugeuses avancées de l’usine de Benthens, située en surface, à l’installation souterraine.
Dans le même temps, le New York Times a rapporté cette semaine que Trump explorait la possibilité d’attaquer des installations nucléaires en Iran, dans le cadre d’une consultation qu’il a eue avec ses conseillers principaux la semaine dernière à la Maison Blanche.
Trump a envisagé cette possibilité après que les inspecteurs internationaux ont signalé une augmentation significative du stock nucléaire du pays, selon des responsables américains. Ses principaux conseillers, dont son adjoint Mike Pence et le secrétaire d’État Mike Pompeo, ont dissuadé Trump de prendre une telle décision, affirmant qu’une telle attaque entraînerait une escalade régionale à grande échelle avant la fin de son mandat.
Selon le reportage, si l’attaque avait été menée, elle aurait probablement été dirigée contre Natanz, où l’Agence internationale de l’énergie atomique a signalé que la quantité d’uranium dans l’installation nucléaire est 12 fois supérieure à celle autorisée dans l’accord nucléaire de 2018. L’agence a également signalé que l’Iran l’avait empêché d’accéder à une autre installation, dans le quartier de Turzabad, où des preuves d’activité nucléaire avaient été détectées par le passé, notamment grâce à des documents exfiltrés en janvier 2018 par le Mossad.