Olp-Hamas : qui déclare la guerre la perd… et disparaît

Olp-Hamas : qui déclare la guerre la perd… et disparaît

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Le 15 septembre 2020, le Président américain a qualifié « d’historiques », les accords signés (à la Maison Blanche) entre le Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et les dirigeants des Émirats arabes unis et du Royaume de Bahreïn, aux termes desquels ces deux Etats arabes reconnaissent l’Etat juif. Il a également annoncé que 5 autres pays musulmans allaient, prochainement, leur emboîter le pas : selon le représentant permanent américain auprès des Nations Unies, l’ambassadeur Kelly Kraft, il pourrait (notamment) s’agir de l’Arabie Saoudite, d’Oman, du Maroc et du Soudan (qui a déjà signé un accord préliminaire avec les Etats-Unis prévoyant son retrait de la liste des Etats soutenant le terrorisme contre le versement d’une aide financière). En tout état de cause, le 15 septembre 2020 restera associé à un évènement tout à fait formidable qui augure d’une harmonie à venir entre les Juifs et les pays arabes du Golfe.

Ces accords de paix n’ont toutefois pas été accueillis positivement par les palestiniens qui ont tiré des roquettes sur le territoires israélien (depuis Gaza) pour exprimer leur sentiment de trahison. Pour les palestiniens du Hamas, les « illusions de Trump et la collision de régimes du Golfe ne pourront pas mettre fin au conflit israélo palestinien ». Plus précisément, « Les traités de paix » sont sans valeur puisque (selon eux) seul le peuple de Palestine est « capable de mettre un terme au conflit israélo arabe, par la paix ou par la guerre » (sic). En réalité, les dirigeants palestiniens (un peu présomptueux) ne parviennent pas à se sortir de leur logique guerrière ni à comprendre une règle relativement simple qui s’est démontrée à de multiples reprises dans cette région du monde : « Qui déclare la guerre la perd…. et disparaît ».

Les palestiniens ne partagent donc pas la position du Président américain qui souhaiterait remettre en route la dynamique de paix entre arabes et israéliens, ce qu’il a d’ailleurs exprimé lors de la cérémonie à la Maison Blanche : « Les Arabes en général, et les EAU et le Bahreïn en particulier, sont las de la guerre et leurs jeunes aspirent à un avenir de développement et de prospérité ». Ce n’est hélas pas l’avis de l’Olp et du Hamas. D’ailleurs, peu avant la signature des accords, Donald Trump leur a reproché de ne pas respecter son administration (ni les Etats-Unis en général), raison pour laquelle il a supprimé les 400 millions de dollars d’aide annuelle et décidé de la fermeture du bureau de l’Olp à Washington.

En fait, les dirigeants palestiniens n’ont jamais tiré de leçons des événements qui se produisent au Moyen Orient et de l’inutilité d’installer la population dans un esprit guerrier alors que, seule, la paix, permet aux peuples de s’épanouir. En 1948, cinq pays arabes (l’Egypte, la Transjordanie devenue la Jordanie, le Liban, la Syrie et l’Iraq) ont déclaré la guerre au jeune Etat juif, assurant les arabes de Palestine, que l’entité sioniste serait rapidement défaite. Or, un rapide bilan de la situation permet de constater que les deux premiers ont signé la paix avec Israël alors que les dirigeants des trois autres s’y opposent, et plongent leurs populations (qui passent leur temps à s’entretuer) dans un terrible chaos.

C’est ce même état d’esprit qui anime le Hamas et les autres factions terroristes palestiniennes, depuis la signature des accords israélo palestiniens de paix d’Oslo (1993). L’Olp s’était engagée dans une dynamique de relations pacifiées avec Israël. La conséquence immédiate s’est traduite par l’instauration de relations quasi normalisées entre Israël et le monde musulman : dès 1996, l’Etat d’Israël a pu ouvrir des missions commerciales au Qatar, à Oman, en Tunisie et au Maroc. Une ambassade israélienne a même vu le jour en Mauritanie.

Or, les terroristes palestiniens ont multiplié les attentats après la signature des accords, à l’origine de nombreux morts et blessés israéliens. Résultat, toutes les missions commerciales dans les pays musulmans ont été fermées (tout comme l’ambassade de Nouakchott qui a même été détruite). Pour sa part,  l’Etat juif a du construire un mur pour se protéger du terrorisme palestinien, mur qui complique singulièrement la vie des palestiniens qui se rendent quotidiennement en Israël, et dont les dirigeants palestiniens sont les seuls responsables.

C’est encore le même fonctionnement que l’on observe chez les palestiniens, en 2020 : ils s’accrochent toujours à leur identité historique comme s’il s’agissait de leur unique raison d’être, à savoir la destruction d’Israël. La signature des accords de paix du 15 septembre 2020 les a naturellement plongés dans l’embarras, raison pour laquelle les dirigeants palestiniens viennent d’annoncer l’organisation d’élections législatives (les premières depuis 15 ans) afin de définir une stratégie commune pour s’opposer à la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Opportunément, Olp et Hamas se sont trouvés un allié, la République Islamique d’Iran, qui devrait leur donner un peu de répit (avant de disparaître) : l’Iran appelle également à la disparition Israël mais également à la soumission des pays arabes sunnites à son mode de pensée. Cet appel à la guerre et à la destruction d’Israël n’est pas non plus une bonne idée. Aussi, et selon toute vraisemblance, c’est le régime des Mollah qui devrait prochainement faire les frais, ce dont le président iranien Hasan Rouhani commence à percevoir le sens.

Plus précisément, Hasan Rouhani redoute qu’Israël utilise le territoire du Royaume du Bahreïn et des Emirats Arabes unis pour espionner l’Iran, s’en prendre à ses installations nucléaires et, plus généralement, établir des bases de surveillance près du détroit d’Ormuz et de la mer d’Oman. Aussi, Hasan Rouhani a-t-il averti, le 23 septembre 2020, « que toute présence israélienne sur la rive orientale du Golfe constituerait une menace directe pour son pays, et que le Bahreïn et les EAU seraient responsables de toute attaque lancée depuis leur territoire contre l’Iran ».

L’Olp et le Hamas jouent leur survie mais le régime des Mollah ne devrait pas leur être d’un grand secours. Il est tout aussi stérile de déclarer la guerre que de la faire : quoiqu’il arrive, les institutions belliqueuses disparaissent ou plongent leur population dans un véritable enfer.

En fin de compte, les palestiniens confirment parfaitement le sens naturel du mot arabe « Falastin » (Palestine en français). C’est l’association de deux mots arabes : Falas (qui signifie faillite) et tin (terre argileuse ou infertile) reliés par un s (conjonction de coordination en arabe). Ainsi, le mot « Falastin », en arabe, se traduit par la « faillite de la terre infertile », c’est-à-dire « une terre dont il ne sortira rien ». C’est du moins ce qu’entendent, même inconsciemment, les personnes arabes lorsqu’elles prononcent ce mot. Il n’est donc pas surprenant que les nappes phréatiques de la Bande de Gaza soient polluées par les nitrates et l’eau de mer, à 95%. Or, nouveau dilemme pour l’Olp et le Hamas : Israël est leur unique salut.

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

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