Vous cherchez les ba’houré Yechiva étudiant en Erets en France ? Ils sont à Anet !

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Illustration : Le château d’Anet

La situation actuelle, partout dans le monde, a des incidences sur la conduite des gens : on se déplace moins, on réfléchit à deux reprises avant de se rendre là où, auparavant, on pouvait aller toutes les semaines, pour des raisons que nous connaissons tous. L’ère du covid…

Le monde des ba’houré Yechiva a également été quelque peu bouleversé : si, auparavant, on pouvait songer rentrer chez soi pour le « ben hazemanim » d’été, revenir pour Eloul jusqu’à après Yom Kippour, et passer Souccoth à nouveau chez soi, en France, qui peut-il faire cela actuellement ? Ici, du bidoud (= confinement obligatoire de 2 semaines, en un endroit fixe et défini), là, un manque sérieux d’avions et, finalement, des risques de santé.

De ce fait, nombre de jeunes des Yechivoth sont restés en France.

Où cela ?

Le fait est qu’il n’y a pratiquement pas d’institutions de ce genre dans l’hexagone, pas de Yechivoth guevohoth du niveau et du genre de celles que l’on peut trouver en Erets ! Et, d’un autre côté, il est hors de question pour ces jeunes de rester sans groupe d’étude et sans l’ambiance à laquelle ils sont habitués, et dont ils ont tellement besoin pour aller de l’avant.

Pour une raison, ou pour une autre, un groupe d’environ 130 ba’hourim s’est retrouvé dans cet esprit dans une maison d’été qui sert normalement unique aux jeunes des institutions de Pavée, sis en l’agglomération antique de Anet, en Eure et Loir (une centaine de kilomètres à l’ouest de Paris).

Des jeunes de partout en France, nous raconte Mordekhaï Lévy, fils de rav Naftali Lévy, étudiant en général à Beth ‘Hilkia, à la Yechivath Cha’aré Chemou’oth, fondée par l’un des fils du regretté Roch Yechiva de la Yechivath Beèr Ya’akov, rav Moché Chemouel Shapira. De France ? Non, même d’Italie ! Et pour ce qui concerne l’hexagone, ils viennent de Strasbourg, d’Aix-les-Bains, de Marseille…

Leurs Yechivoth en Erets ? Un peu toutes…

Et vous vous connaissiez ? Pas spécialement, mais rapidement cela s’est su, et les bons Ba’hourim de France ont compris que leur place était à Anet. Il y a des chi’ourim (cours) de bon niveau, une ambiance d’étude comme nous en avons l’habitude, tout ce qu’il faut sur le plan spirituel, et… aussi des conditions tout à fait agréable sur le plan matériel !

Des rabbanim tels que rav Tobiano, rav Bénichou, et rav Katz lui-même, ou encore rav Zilber d’Anvers, font qu’effectivement le niveau est bon et le limoud avance bien.

Et le corona ? Tous les jeunes en question sont passés par des tests à l’entrée, mais aucun n’a été positif, et tout va bien jusqu’à présent, nous répond Mordechaï.

Et l’avenir ? Mordechai est catégorique : Non, après les fêtes, tout le monde va repartir en Erets, c’est là-bas notre place, pas en France. Juste qu’alors, le probable confinement précédant une séance de quelques cinq mois d’étude, se justifie, alors que présentement, c’eut été dommage.

Voilà quelques échos de la Yechiva de corona d’Anet…

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