Le dilemme complexe de Netanyahou

Le dilemme complexe de Netanyahou

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Par le – BESA Center Perspectives Paper

RÉSUMÉ ANALYTIQUE: La question de l’application de la souveraineté à la vallée du Jourdain et aux communautés israéliennes de Cisjordanie met le Premier ministre Benjamin Netanyahou en proie à un dilemme stratégique difficile, l’un des plus importants de l’histoire d’Israël. Aux moments stratégiques critiques, les décisions sont toujours complexes, et celle que doit résoudre Netanyahou est particulièrement complexe. Mais le plein contrôle israélien sur les principales artères de la Cisjordanie est absolument essentiel.

La question de l’application de la souveraineté israélienne à certaines régions de la Cisjordanie est attaquée de gauche comme de droite. Le camp de gauche, soutenu par de nombreux anciens officiers et fonctionnaires de l’armée, dépeint l’idée comme un bourbier perclus de risques, au point d’invalider la possibilité qu’il contienne une quelconque opportunité. De la droite, les dirigeants, l’entreprise d’implantation parlent non seulement de graves risques pour la sécurité, mais d’une étape irréversible qui accorde à l’Autorité palestinienne la moitié du territoire qui est toujours entre les mains d’Israël, connu sous le nom de zone C.

Dans le débat avec la gauche, Netanyahou bénéficie du soutien du public, y compris d’un groupe croissant d’anciens officiers et responsables de la sécurité. Le dilemme le plus difficile est celui posé par la droite.

David Ben Gourion a fait face à un dilemme similaire en 1937 lorsqu’il a accepté le plan de partition de la Commission Peel, qui offrait au futur État juif une petite fraction du territoire de la Palestine mandataire. “L’Etat juif qui nous est maintenant offert … n’est pas l’objectif sioniste, mais il pourrait servir d’étape décisive sur la voie de la réalisation du sionisme plus large”, avait-il déclaré, en résumant sa perception du sionisme comme une lutte pionnière incessante. (Il est douteux que ce type de logique sous-tende l’approche de Netanyahu.)

Du point de vue de la sécurité, cependant, plusieurs choses doivent être clarifiées. D’abord et avant tout, la question du contrôle des principales artères de circulation de Cisjordanie. Le Premier ministre promet qu’après la mise en œuvre du plan Trump, Tsahal restera en charge de la sécurité sur le terrain, certainement en ce qui concerne ces artères clés. Pourtant, le contrôle de sécurité en soi ne suffit pas. Si une artère est partiellement sous souveraineté palestinienne, il n’y aura aucun moyen d’empêcher une construction dense des deux côtés. Cela signifie que le contrôle de sécurité israélien diminuera jusqu’à ce qu’il devienne impossible.

Le Premier ministre Yitzhak Rabin l’a compris lorsqu’il a conditionné les progrès du processus d’Oslo à l’achèvement des artères de contournement, telles que la route des tunnels menant à Gush Etzion et la route de contournement de Ramallah. Ces routes n’étaient pas pavées simplement pour faciliter l’accès des résidents juifs locaux à Jérusalem. Elles étaient une nécessité opérationnelle. Au cours de l’opération Defensive Shield (2002), ces routes ont permis au mouvement rapide des forces de Tsahal sur toute la Cisjordanie de réprimer la guerre de terreur palestinienne.

Le résultat est qu’Israël doit garder le contrôle total des principales artères de circulation de Cisjordanie. Cela comprend les autoroutes 5 et 35 ainsi que l’autoroute 60 au nord et au sud de Jérusalem, qui est un lien essentiel entre la ville et les communautés qui l’entourent – au nord dans le bloc Eli-Ariel et au sud dans le bloc Kiryat Arba. Sans l’autoroute 60, Jérusalem ne pourra pas remplir son rôle métropolitain et dégénérera en une ville frontalière.

Malgré les risques indéniables, l’application de la souveraineté israélienne à la vallée du Jourdain et à certaines parties de la Cisjordanie est une opportunité historique. Elle doit être mise en œuvre à la lumière d’une vision pérenne, dans le cadre d’un processus incessant de rédemption du peuple et de la terre.

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Une version précédente de cet article a été publiée dans Israel Hayom le 5 juin.

Le major-général (rés.) Gershon Hacohen est chercheur principal au Begin-Sadat Center for Strategic Studies. Il a servi dans Tsahal pendant 42 ans. Il commandait des troupes dans des batailles avec l’Égypte et la Syrie. Il était auparavant commandant de corps et commandant des collèges militaires de Tsahal.

Gén. De division (rés.) Gershon Hacohen

Gén. De division (rés.) Gershon Hacohen

A servi dans Tsahal pendant 42 ans, commandant des troupes au combat sur les fronts égyptien et syrien. Était commandant de corps et commandant des collèges militaires de Tsahal. Courriel: gershon218@gmail.com

besacenter.org

1 Commentaire

  1. Ou l’art de tout compliquer de nos dirigeants politiques.
    Nous étions à nos yeux comme des sauterelles.
    De même qu’il fallait faire confiance en D. à l’époque des explorateurs dont nous venons de relire le récit de leurs exploits, et savoir qu’Il se chargerait des fils des géants, de même nous devons aujourd’hui avoir confiance, au temps de notre retour d’Edom, et ne pas trembler chaque fois qu’un « ami » d’Israël propose un programme autant curieux qu’inédit.
    Non, M. Trump, votre offre du siècle ne nous intéresse pas.
    D. accorde Sa terre à Son peuple, et non à un ramassis mélangé de natifs ou originaires des pays des alentours.
    L’offre de notre D. est quadri-millénaire, elle date de la promesse à Abraham, donc vous pensez bien avec votre offre….
    Par contre, si vous avez une proposition sérieuse, à savoir de nous débarrasser des pires antijuifs de cette époque, en les rapatriant vers des pays conformes (langue, écriture, culte sanguinaire), nous sommes prêts à l’étudier.
    En ce qui nous concerne, déjà, une remise à jour du vocabulaire serait bénéfique pour nous sortir de cet état de sauterelles à nos propres yeux : au lieu de dire cis-jordanie, comme si la terre d’Israël ne nous appartenait pas, ou comme si nous avions trop peur de la revendiquer, je propose trans-Israël pour les territoires de Ruben, Gad et la moitié de la tribu de Ménachée. Autre faute de langage à corriger : il faut refuser avec véhémence que les envahisseurs soient appelés palestiniens, vu que les Palestiniens, ce sont les Juifs.
    Ne pas reconnaître son attachement à sa terre peut se faire de deux façons : soit on se laisse appeler égyptiens ou autre nationalité extérieure, soit on laisse des égyptiens ou autres nationaux se faire appeler par l’une de nos désignations.
    Bien à vous

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